Baisse du taux de dépistages et de consultations, difficile accès aux médicaments, absence de campagnes de sensibilisation, la lutte contre le VIH/Sida est marque le pas à l’échelle internationale. La communauté internationale ayant désormais dans son viseur, un autre virus : le covid-19. C’est tout, sauf une bonne nouvelle pour les personnes séropositives.
Odette et son époux Jean Louis Kopema, 60 ans, sont seront positif. Mais grâce aux médicaments antirétroviraux, le couple pouvait mener une vie saine et normale, à Goma, en République démocratique du Congo. Mais ça, c’était avant la pandémie du coronavirus. La lutte contre le covid-19, semble avoir relégué au second plan, la prise en charge des personnes vivant avec le VIH dans leur pays.
Le taux de prévalence du VIH/Sida en RDC est de 0,7 % parmi les personnes âgées de 15 à 49 ans. La cellule de lutte contre la pathologie tente de rassurer.
« En termes d’approvisionnement, nous dépendons beaucoup des médicaments provenant de l’étranger. Nous devons plaider pour qu’il n’y ait pas de rupture d’approvisionnement. Et, en ce qui concerne le financement, avec l’arrivée de COVID et d’Ebola, le financement a tendance à baisser. Nous devons donc poursuivre le plaidoyer auprès de nos partenaires pour augmenter le financement et ne pas abandonner le VIH.’’, explique Munsana Gashinge, coordinateur régional du programme national de lutte contre le VIH/sida.
Selon l’ONUSIDA, en 2019, 4,9 millions de personnes vivaient avec le VIH en Afrique occidentale et centrale.