Le député Tafsir Thioye du parti démocratique sénégalais faisait face à la presse hier. Le Pds, « aphone » depuis quelques temps, a décidé de sortir de son mutisme. Dans un contexte marqué par des tensions selon le parti de Me WADE, jamais ce pays n’a aussi connu une dégradation aussi frappante avec le cadre macroéconomique.
Sur le rapport de la Cour des comptes qui a fait couler beaucoup d’encre, il a révélé que la signature du Sénégal s’est dégradée et avec une remise en cause d’acquis importants et fruits de travail de sénégalais qui avaient réussi à améliorer le système des finances publiques. « Cette situation pouvait être évitée malgré le code de transparence. Mais nous attendions mieux de la Cour et du gouvernement. Il y a une fragilité des comptes publics et la faiblesse des finances publiques et dans la gestion.
C’est dramatique car la cour des comptes remet en cause les capacités de l’Igf à faire leur travail. Ce sont des insuffisances notoires et donc il urge de cerner les causes et trouver des solutions rapidement pour mettre fin à ce spectacle », a invité le député. A ce titre, il a souligné que le rapport montre des tensions de trésorerie et cela chamboule tout avec des sur-financements et le manque de sincérité budgétaire et des défaillances au ministère des Finances et des faiblesses des organes d’audit et donc « il faut tout changer avec des documents et des données. Le rapport pose problème car la logique de moyens et de résultats. »
Tafsir Thioye argue que la Cour des comptes nous montre que nous n’avons pas la vraie situation de notre pays car les données bancaires ne sont pas exhaustives. Sur le déficit, il a indiqué que ce blizzard est le fait que le creusement du déficit budgétaire n’a pas affecté le besoin de financement.
A l’en croire, la dette se creuse car l’économie se dégrade et le déficit sectoriel. Les agents de l’économie sont dans des conditions dures car l’état central face à la demande sociale, les ménages croulent sous le poids de la dette et avec une érosion de leur condition de vie », selon le Pds.
Pour les entreprises, c’est l’endettement et avec des grèves des syndicats et des travailleurs qui font objet de licenciement. « Nous invitons ce gouvernement à trouver des solutions car les sénégalais sont fatigués. Mais il faut que les bougent dans le bon sens et aussi il faut un contrôle parlementaire de l’action de l’exécutif », a-t-il insisté. Sur la rationalisation des dépenses de l’État, le Pds a invité le régime en place à ne pas la faire dans une optique budgétaire mais celle de la recherche de l’efficacité.
Sur des pistes de solutions, le Parti démocratique a cité « la poursuite de l’audit pour cerner la dette bancaire. Titriser l’essentiel de la dette. » Par aileurs, il faudra selon le parti de Me Wade « apurer les arriérés de paiement pour permettre aux entreprises de souffler et de relancer leurs activités. Faire confiance au secteur privé et soutenir les ménages et promouvoir l’équilibre et renforcer la commande publique. Renforcer le Fonjip et le destiner essentiellement à garantir les prêts, des Pme et Pmi entre autres. »
MOMAR CISSE