À l’approche du Ramadan , le Sénégal se prépare à vivre un mois sacré empreint de spiritualité, de partage et de solidarité. Cependant, cette année, la joie des fidèles est assombrie par la montée des prix des denrées alimentaires, rendant l’observance du jeûne plus difficile pour de nombreuses familles.
Le Ramadan est traditionnellement un moment de renforcement des liens familiaux et communautaires. Les marchés s’animent, les tables se garnissent de mets variés pour l’iftar, le repas de rupture du jeûne. Cependant, cette année, les Sénégalais doivent faire face à une réalité économique difficile.
Les prix des aliments de base, tels que le riz, l’huile, et les légumes, ont considérablement augmenté, impactant le budget des ménages. Pour comprendre l’impact de cette situation, nous avons recueilli des témoignages de Sénégalais de différents quartiers. Coumba Seye , Mère de Famille vivant à la Médina avec sa famille : “ Je fais de mon mieux pour préparer un bon repas pour mes enfants, mais avec les prix qui montent, il est difficile de s’en sortir. L’année dernière, je pouvais acheter deux sacs de riz pour le prix d’un seul aujourd’hui. C’est décourageant “ . Mamadou Dia Commerçant au marché Fass : “ Les clients se plaignent, mais que puis-je faire ? J’essaie de maintenir les prix le plus bas possible, mais mes fournisseurs me facturent plus cher. Chaque jour, je vois des familles qui hésitent à acheter ce dont elles ont besoin “ .
Astou Seck, étudiants à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar explique ces difficultés rencontrées pendant le mois de ramadan : “ J’ai décidé de jeûner cette année, mais je sais que cela va impacter mes études. Je dois travailler à temps partiel pour aider ma famille. Le Ramadan est censé être un moment de paix, mais je sens beaucoup de pression , mais on tient le coup “ .
Le Ramadan s’annonce comme un mois de défis pour de nombreux Sénégalais face à la cherté des denrées alimentaires. Pourtant, au cœur de ces difficultés, la résilience et la solidarité de la communauté demeurent des valeurs fondamentales. Ce mois sacré, bien qu’éprouvent, rappelle l’importance de la communauté, du partage et de la foi. Les Sénégalais s’efforcent de garder espoir, unis dans leur dévotion et leur détermination à surmonter les obstacles, ensemble.
Fatou Ba