Les agents sont notamment mandatés pour « enquêter sur les réponses des gouvernements aux manifestations pacifiques contre le racisme et sur toutes les autres violations du droit international des droits de l’homme et faire en sorte que les victimes et leur famille obtiennent justice et réparation ».
C’est une résolution présentée par des pays africains qui vise à promouvoir « la justice et l’égalité raciales » à travers le monde. Le conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté, sans vote, mardi 13 juillet, un texte créant un groupe d’experts chargé d’examiner les violences policières contre des « personnes d’ascendance africaine », notamment lors de manifestations.
Elle fait suite à la publication à la fin du mois de juin d’un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme sur les violences policières contre les personnes noires. La haute-commissaire Michelle Bachelet avait alors demandé aux Etats de prendre des « mesures immédiates » contre le « racisme systémique ».
Elle a défendu, lundi, l’idée d’une « justice réparatrice » pour faire face aux séquelles de l’esclavagisme et du colonialisme, réclamant la mise en place d’un mécanisme, assorti d’un calendrier. Sa demande a été entendue par les pays africains, qui ont présenté lundi un projet de résolution, qui crée un « mécanisme international d’experts indépendants », dont le mandat est fixé à trois ans.
Ils sont notamment mandatés pour « enquêter sur les réponses des gouvernements aux manifestations pacifiques contre le racisme et sur toutes les autres violations du droit international des droits de l’homme et faire en sorte que les victimes et leur famille obtiennent justice et réparation ».
Ils feront aussi des recommandations « sur les décès et les blessures graves causés par des responsables de l’application des lois et sur les poursuites et les condamnations relatives, ainsi que sur les éventuelles actions disciplinaires ».
Les experts sont également chargés de mener des « activités de sensibilisation avec les Etats, les personnes et les communautés directement touchées » et d’examiner « les causes profondes du racisme systémique dans l’application des lois et dans le système de justice pénale, du recours excessif à la force, du profilage racial et d’autres violations des droits de l’homme (…) à l’égard d’Africains et de personnes d’ascendance africaine ».