Une opération de la police a permis de démanteler un réseau de prostitution clandestine à Saly Portudal. En effet, N. Camara, une prostituée bien connue de la Petite-Côte, son vigile M. Ndiaye, ainsi que deux autres femmes ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt à la prison de Mbour.
Selon les éléments de l’enquête rapportés par L’Observateur, N. Camara avait loué une villa à 210 000 FCFA par mois et l’avait transformée en un lieu de prostitution. Elle accueillait quotidiennement des prostituées clandestines et leurs clients, en contrepartie de sommes d’argent. Le vigile, M. Ndiaye, jouait un rôle clé dans l’organisation : il enregistrait l’identité des travailleuses du sexe et de leurs clients, encaissait les paiements et distribuait des préservatifs. Chaque prostituée versait une somme de 8 000 FCFA en semaine et de 10 000 FCFA le week-end pour exercer sans être inquiétée. En guise de rémunération, le vigile recevait un salaire mensuel de 100 000 FCFA.
Informée de l’existence de ce réseau, la brigade de recherche du commissariat urbain de Saly Portudal a mené une descente surprise le dimanche 26 janvier 2025, vers 22 heures. Sur place, les agents ont surpris deux prostituées clandestines, A. Guèye et N. Ndiaye, en plein acte sexuel avec leurs clients. N. Camara, la gérante des lieux, se trouvait également avec un client dans une autre chambre.
À l’entrée de la villa, les policiers ont interpellé le vigile en train de noter les identités des prostituées et de distribuer des préservatifs. Tous les occupants ont été arrêtés et conduits au commissariat, informe le journal.
Lors de son audition, N. Camara a reconnu avoir mis en place ce réseau pour rentabiliser son activité. Elle a expliqué que » les sommes collectées permettaient d’assurer la discrétion et la sécurité du commerce illégal. »
Les deux prostituées clandestines arrêtées ont été poursuivies pour « défaut de carnet sanitaire. » Elles ont déclaré aux enquêteurs que « leurs services étaient facturés entre 4 000 et 8 000 FCFA par client. »
Après leur garde à vue, les quatre prévenus ont été déférés au parquet de Mbour. Ils ont tous été placés sous mandat de dépôt en attendant leur jugement.
Source: PressAfrik