Au Sénégal, beaucoup de programmes et projets pour l’autonomisation des jeunes ont été développés. Cependant, leur efficacité pose problème. Selon le journaliste et communicant, Alpha Jallaw, la problématique du chômage des jeunes a toujours été une plaie béante de la gouvernance politique de nos chefs d’Etat en Afrique et le Sénégal n’est pas en reste avec ses lots de conséquences, néfastes pour le développement de notre pays.
« Au Sénégal, pour faire face au problème de l’emploi des jeunes, qui représentent près de la moitié de la population, plusieurs plans et programmes sociaux ont été mis en place depuis l’avènement du Président Macky Sall en 2012. Malgré que certains programmes soient un échec dans leur exécution, la volonté y est », reconnait-il.
Et de poursuivre : »Pour gagner la bataille de « l’autonomisation de la jeunesse sénégalaise », il faut d’abord gagner la bataille de la formation et plus loin de la volonté politique ». Sur ce, il indique que des mécanismes ont été mis en place à la création du 3FPT, l’ANPEJ, du PUDC, des DAC, de la DER/FJ, du récent Programme Xeyu Ndaw Yi. Pour le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), ce communicant soutient qu’il vise à contribuer à l’amélioration de l’accès des populations rurales aux services de base, et la création d’une économie locale. « Ce programme qui fait partie du Plan Sénégal Emergent, permet l’accès à l’eau potable de 1018 villages ayant une population de plus de 318 438 Personnes, la construction de routes pour désenclaver certaines localités, la distribution d’équipement de productions agricoles et animales déployés au niveau de plusieurs villages du Sénégal.
Dans sa deuxième phase, le PUDC vise la construction de 3050 KM de pistes, l’électrification de 675 villages, la création de 10 centres de collecte du lait et 80 Plateformes de prestation, mais également 300 postes de santé équipés. La réhabilitation de 300 forages, ouvrages de stockage et de fourniture », dit-il .
Sur cette liste, il y ajoute l’agence Nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej) créée en 2014 qui est un service-public dont la mission est de promouvoir l’emploi des jeunes en garantissant la non-discrimination et l’égalité professionnelle. « Elle est chargée d’assurer la mise en relation entre les demandeurs et les offreurs d’emplois. Toutefois, cette agence a montré ses limites du fait de l’absence de cadre de concertation harmonisé entre les différents acteurs, la pluralité des acteurs institutionnels en charge du service public de l’emploi des jeunes », renseigne-t-il. Il cite également la Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER) qui est une structure mise en place en 2017 par le président de la République Macky Sall. « Elle est définie comme le premier instrument d’accompagnement technique et financier pour les entrepreneurs sénégalais, leur permettant de créer, développer et pérenniser leurs activités sur le territoire national et à l’international.
La DER/FJ est pour beaucoup de jeunes entrepreneurs Sénégalais, le moyen le plus efficace dans la mobilisation de fonds et dans les modalités d’intervention et de souplesse dans ses procédures d’accès au financement. Ainsi, des milliers de jeunes ont pu bénéficier des crédits de la DER/FJ au niveau national pour un montant total de 60 Milliards de F CFA de financements octroyés. Ce programme du Plan Sénégal Emergent, compte promouvoir l’inclusion économique, financière et sociale. Les jeunes entrepreneurs ont bien adopté ce programme, qui a permis la réalisation de leur projet », fait-il savoir. Le Fonds de Financement de la formation Professionnelle et Technique n’est pas en reste. « Elle semble être l’agence la plus complète sous le magistère du Président Macky Sall, elle vise la formation des jeunes entrepreneurs. Elle a pour principale mission de financer les projets de formation des personnels des entreprises et membres des organisations professionnelles, des structures de formation et des jeunes en quête de qualification. Elle a permis à plusieurs jeunes sans qualification d’être formés et de trouver de l’emploi. Cependant, ce sont souvent des emplois temporaires, ce qui découragent le plus souvent les jeunes. Chaque année, ce sont des milliers de bons de formation qui sont offerts aux étudiants, désireux de poursuivre leurs études, aux jeunes sans qualification qui souhaitent s’inscrire au marché de l’emploi », souligne-t-il.
Le dernier en date est « Xeyu Ndaw Yi » qui est u programme d’Urgence pour l’insertion Socio-Economique et l’emploi des jeunes « Xeyu Ndaw Yi ». « C’est un programme post-covid qui a été conçu pour apporter des solutions au problème de chômage des jeunes. C’est un programme qui a permis la création d’emplois et l’amélioration des conditions de l’entrepreneuriat sur le territoire National. Cette initiative du chef de l’Etat Macky Sall, mise en œuvre en 2021, est financée à hauteur de 450 milliards, soit 150 milliards par an pour une durée de 3ans. Ce projet en cours est une lueur d’espoir pour les jeunes, surtout ceux de la banlieue qui voient en ce programme une opportunité d’emploi », informe-t-il.
Pour ce communicant, ces programmes cités en exemples ont des points forts et des faiblesses, vu la mentalité de la société sénégalaise. « Les nombreuses promesses politiques ont fait que les jeunes ne croient plus à la durabilité de ces programmes. Ils préfèrent tout bonnement tenter l’aventure dans les pirogues d’infortunes pour l’Espagne, ou encore la nouvelle route des Usa, la fameuse « route du Nicaragua », regrette-t-il.