Le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) a tenu un atelier avec l’association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) sur la problématique du VIH au Sénégal. Il a été noté que la transmission mère enfant reste in défi à relever.
Les acteurs de la lutte contre le VIH font face à la transmission mère enfant de cette pathologie. En atelier de partage avec l’association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD), le conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) a indiqué que la prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant demeure le plus grand défi confronté. Selon la secrétaire exécutive, docteur Safiétou Thiam, des adultes vivant en couple viennent en consultation sans leurs enfants. “Ce qui signifie que leurs enfants ne sont pas suivis dans les structures hospitalières. Il s’agit des gaps à rattraper”, dit-elle.
Et de poursuivre : » Le dépistage chez les enfants est de 46% alors que nous sommes à 91% sur un plan général. C’est un défi énorme. une question très difficile, parce que nous pensons que les enfants vivent dans ces 91% déjà dépistés et sous traitement. Cela veut dire qu’il y a des adultes sous traitement et qui n’ont pas amené leurs enfants ». Dr Thiam de soutenir qu’ont ne leur fait pas de reproche. Mais, nous voulons les comprendre avec le problème de l’auto-stigmatisation qui fait que les parents ont peur d’amener leurs enfants à l’hôpital », fait-elle savoir.
Safiétou Thiam note que cela signifie que les gens continuent à cacher leur statut sérologique à leurs familles. « C’est pourquoi les efforts de sensibilisation doivent être accentués dans ce sens, de concert avec les Personnes vivant avec le Vih (PVVIH). Nous travaillons avec les services de prise en charge pour leur demander de dire aux adultes d’avoir l’habitude d’emmener leurs enfants avec eux chaque fois qu’ils viendront en consultation”, a-t-elle renseigné.
En ce sens, le Conseil national de lutte contre le Sida travaille avec les services pédiatriques pour que, chaque fois qu’ils seront amenés à recevoir un enfant malade, il soit systématiquement soumis à un test Vih pour lui donner la chance. « Cette approche demeure capitale car 94% des enfants testés sont placés sous traitement. Mais malheureusement, les enfants sont testés avec un peu de retard, ce qui a des conséquences sur leur santé”, regrette-t-elle.