Jusqu’à mardi, les électeurs égyptiens sont appelés aux urnes. Le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi est le grand favori de ce scrutin. Face à lui, trois candidats quasi inconnus du grand public.
Les Egyptiens votaient le dimanche 10 décembre pour une présidentielle largement éclipsée par la guerre dans la bande de Gaza voisine et à l’issue de laquelle le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi, semble assuré de remporter un troisième mandat. Les résultats définitifs seront connus le 18 décembre.
Les bureaux de vote ont ouvert en Égypte, dimanche 10 décembre, à 9 h locales (7 h GMT), pour un scrutin présidentiel de trois jours sans surprise, le sortant Abdel Fattah al-Sissi semblant assuré d’emporter un troisième mandat. Dans ce pays de 106 millions d’habitants confronté à la plus grave crise économique de son histoire, les questions liées au pouvoir d’achat seront la priorité, deux tiers de la population vivant en-dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté.
Quelque 67 millions d’électeurs sont appelés à se rendre dans les bureaux de vote jusqu’au mardi 12 décembre 21 h, pour départager quatre candidats : le président sortant et trois autres candidats globalement inconnus du grand public – Farid Zahran, à la tête du Parti égyptien démocratique et social (gauche), Abdel-Sanad Yamama, du Wafd, parti centenaire mais désormais marginal, et Hazem Omar, du Parti populaire républicain. Les résultats finaux seront annoncés le 18 décembre.
Une campagne dans l’ombre de la guerre entre Israël et Hamas
Des milliers d’opposants ont été emprisonnés, et si le comité des grâces présidentielles en a libéré un millier en un an, « trois fois plus de personnes » ont été arrêtées au cours de la même période, selon des ONG.
Loin de passionner les foules, la campagne présidentielle s’est déroulée en novembre dans l’ombre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien au pouvoir à Gaza, un conflit qui accapare depuis son déclenchement le 7 octobre l’attention des médias et des opinions dans l’ensemble des pays arabes. Les talk-shows, proches des services de renseignement et fervents partisans du président Sissi, tentent désormais de lier les deux.