Un atelier national de restitution des résultats de la mise en œuvre du plan de surveillance des salmonelles dans les légumes au niveau des marchés de la zone des Niayes et de certaines grandes surfaces de Dakar s’est tenu hier. L’objectif est d’avoir des données sur les risques microbiologiques liés à ces toxiques dans les légumes.
L’intoxication est une cause importante de mortalité brutale ou d’infection. C’est ce qu’a déclaré Pr Amadou Diouf, toxicologue et par ailleurs président du comité national de la collecte alimentaire à l’occasion de l’atelier de restitution et de validation des résultats de la mise en œuvre du plan de surveillance des salmonelles dans les légumes au niveau des marchés de la zone des Niayes et certaines grandes surfaces. « Le service d’hygiène a fait le tour dans certains endroits et ont ciblé les Salmonelles dans les fruits et légumes. L’on voyait ces infections dans les poulets et dans certains pays, on les trouve dans les fruits et légumes », fait-il savoir.
D’après l’ingénieure de génie sanitaire et chef des divisions études planification au niveau du service national d’hygiène, Bineta Maimouna Sow, cette étude a été menée en collaboration avec le laboratoire national d’analyse des aliments du commerce. « Il a été constaté que dans nos marchés, les conditions de vente ne sont pas souvent réunis. Elles se font dans des conditions qui exposent les aliments que nous concevons à des risques des contaminations », déplore-t-elle. Et de renchérir : « Dans la zone des Niayes, nous avons constaté que certains maraichers utilisent des eaux usées pour l’arrosage des légumes, des fientes de volaille et aux produits avicoles, pour enrichir le sol etc. Cela pourrait exposer les légumes à des risques de contamination.
Pour cette étude, nous avons ciblé les salmonelles qui peuvent créer des risques assez graves de maladie comme les diarrhées particulièrement chez les jeunes enfants de 6-11 mois (24 %) et les personnes vulnérables ». Elle laisse entendre que tous les produits que l’on consomme pratiquement à Dakar, Thiès et Louga proviennent de la zone des Niayes à Mboro, Potou. «Les légumes ciblées restent la carotte, les choux, les concombres, les menthes et la salade, car le risque est plus important dans ces aliments », renseigne-t-elle. Pour faire face à ces toxiques, l’ingénieure de génie sanitaire conseille la bonne pratique de l’hygiène à savoir de bien laver les légumes, de les tremper dans l’eau de javel au moins 30minutes avant de les utiliser».
DJANGA DIA