Le Premier ministre a présidé la première édition du « GOV’ATHON ». Cette compétition a réuni 480 étudiants issus de 20 universités et établissements d’enseignement supérieur pour 120 projets. Ousmane Sonko s’est engagé à accompagner et encadrer ces jeunes.
La première édition du « GOV’ATHON » tourne autour de la gestion des ressources humaines, à l’accès à la formation professionnelle, à l’amélioration de la mobilité urbaine, à la sécurité, à la prévention routière, entre autres. Selon le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, cette première édition a enregistré la mobilisation de 480 étudiants issus de 20 universités et établissements d’enseignement supérieur pour 120 projets proposés. « Ces différents projets ont fait l’objet d’un travail rigoureux de maturation à travers des échanges et ateliers tenus dans les campus universitaires.
Cette étape a permis de présélectionner 30 projets qui ont bénéficié d’un accompagnement intensif pendant 10 semaines avant la sélection d’une douzaine qui sont estimés suffisamment pertinents et adaptés aux préoccupations des ministères ciblés », dit-il. Et de poursuivre: «Les problématiques retenues par les projets sélectionnés se rapportent à la gestion des ressources humaines, à l’accès à la formation professionnelle, à l’amélioration de la mobilité urbaine, à la sécurité, à la prévention routière, à la souveraineté portée par l’agriculture et l’élevage, au développement de l’agritech, à l’éducation inclusive et au développement du tourisme local pour faire de nos territoires des pôles de croissance ».
A l’en croire, ces thématiques adressées recoupent les préoccupations majeures des départements ministériels concernés. « Nous avons fait tomber les cloisons en créant une dynamique multi-ministères qui a permis de mutualiser les ressources et de bâtir des intelligences collectives qui contribueront à la réalisation des objectifs stratégiques du référentiel Sénégal 2050 », dit-il.
« Les jeunes seront accompagnés et encadrés comme toutes les bonnes initiatives »
Ousmane Sonko qui a présidé cette rencontre a annoncé que chaque participant recevra une prime de moins de 3 millions CFA pour davantage persévérer dans cette voie. « C’est la seule voie de sortie de crise du développement pour notre pays. J’ai senti une jeunesse déterminée, convaincue, mais surtout une jeunesse qui semble s’être appropriée du projet de développement, de rupture mais de relance de ce qui devait être notre trajectoire depuis le début », dit-il.
Et de renchérir : « Les expositions et les thématiques faîtes sont chères dans notre programme. Notre programme reste le secteur primaire qui doit alimenter celui secondaire et donc la phase industrielle pour pouvoir aller vers la distribution et donc le secteur tertiaire. Et le poumon de ce secteur primaire c’est l’agriculture qui aujourd’hui continue à souffrir des erreurs du passé, des mauvais choix, qui est confrontée à un problème de faible rendement ». En ce sens, il soutient que pour la principale culture qui est l’Arachide, le Sénégal perd à peine la barre des 500 à 800 kilomètres à l’hectare, là où ailleurs on fait énormément plus. « L’agriculture est confrontée à un problème de la qualité des intrants, mais également la mauvaise utilisation des pesticides et autres produits. Aujourd’hui les jeunes de ce pays nous ont démontré qu’il est possible de faire beaucoup mieux et gérer les problématiques liées à la santé des producteurs, mais également améliorer leur marque, notamment en limitant les dates », propose-t-il.
En ce qui concerne le tourisme, le Premier Ministre se réjouit de la proposition des jeunes sur les moyens d’améliorer ledit secteur à savoir l’éducation et la formation. « Aujourd’hui, on continue à souffrir également dans ce genre de problèmes liés à la faiblesse des infrastructures, à la mauvaise orientation des investissements, et évidemment, la qualité des renseignements », regrette-il. Sur l’éducation, Ousmane Sonko estime qu’elle intègre les problématiques de la corruption, de la sécurité dans la documentation, du handicap et même du chômage. « Pour le gouvernement, le plus grand combat pour les prochains mois et les prochaines années est celui de (l’assiduité) de notre administration, qui souffre de beaucoup de maux liés à la qualité du service à l’usager. C’est-à-dire certainement à la formation à la base, mais à la pratique d’une administration encore capable, où l’usager est considéré comme le devant, alors qu’on parle d’usager, de service au contribuable, de service à l’usager », martèle-t-il.
De son avis, c’est lié également au manque de corrélation entre l’objectif de développement et l’administration. « Il faut que cette administration ne devienne une administration du développement, et ce n’est pas suffisamment aujourd’hui. Et les problématiques qui se trouvent et qui tournent autour du numérique, l’outil numérique, dans toutes ses déclinaisons, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, sont le présent aujourd’hui du monde, mais certainement et inéluctablement l’avenir du monde », soutient-il.
NGOYA NDIAYE