Dépasser les clivages politiques pour l’intérêt supérieur de la nation. Tel est l’invité lancé par le Chef de l’Etat qui tient à son « dialogue » national. Dès lors, des leaders de l’opposition ont croisé les bras et refusent de lui tendre la main. D’autres par contre posent des conditionnalités. Pour l’enseignant-chercheur PR Moussa Diaw , ce dialogue est parti pour être un échec.
En perspective de la présidentielle de 2024, Macky Sall a réitéré son appel au dialogue. Depuis lors, des camps de l’opposition dont celui de Khalifa Sall ont affiché une volonté réelle d’y prendre part. Pour d’aucuns, c’est un dialogue aux allures de deal politiques. Pour Moussa Diaw, Professeur de Science politique, il existe bien des coups fourrés et autres contrecoups car il existe des conditionnalités aux allures de chantage pour d’autres. Cela manque de sincérité et il faut voir les impacts certes. Il existe des formes de conditionnalités de chantage derrière l’énoncé du dialogue et les sujets qui seront abordés quand on demande à des gens d’y prendre part pour espérer d’être éligible.
Notre interlocuteur fait remarquer que Macky Sall doit aussi instaurer un climat favorable à des échanges qui vont dans le sens de renforcer l’état de droit mais cela risque encore d’avoir des résultats décevants. « On n’a pas fait de bilan des précédents dialogues mais entre-temps les choses se sont gâtés. Donc sans la participation de Sonko, le dialogue n’aura pas de sens pour le renforcement de la démocratie. Chacun annonce sa position aussi. Alors il existe des calculs derrière mais c’est justement la difficulté car il existe une tension extrême et de la traque des membres mais aussi de deals politique. Je pense que le dialogue a perdu son sens car il y a cette absence mutuelle entre les différents acteurs et chacun use de stratégie d’élimination de candidat ou de faire légitimer une candidature. Ce climat est défavorable », a-t-il-dit.
Pour l’analyste, « c’est ce qui explique que dialogue est diversement apprécié car en tenant compte de Taxawu il est important et par conséquent il est favorable car c’est une question d’éligibilité. Tout comme Karim Wade et les autres leaders dont Sonko, de par sa position et les actes qu’il pose lui n’y sera pas. Et cela peut faire prendre à ce dialogue son sens politique. »
Aminata Touré elle dit niet et parle de deal avec le Pds. Elle n’y croit et dit non comme Ousmane Sonko. L’enseignant chercheur lui dans la foulée a estimé qu’ « il faut des gages car le contexte n’est pas favorable car il faut des actes forts en direction de l’opposition et monter une sincérité dans la démarche en instaurant un climat favorable et en même temps sortir de prison les leaders et militants des partis politiques en prison. »
MOMAR CISSE