Ils ont battu le macadam samedi malgré le poids de leurs souffrances. Les anciens militaires invalides ont haussé le ton. Ils dénoncent le manque de communications de leur ministère de tutelle et la suppression des pharmacies dans lesquelles ils s’approvisionnent en médicaments.
Arborant fièrement leur tenue militaire, ces invalides ont lancé leur cri du cœur. Des jeunes et des vieux qui malgré le poids de la souffrance prennent part à cette marche pacifique pour exiger le paiement des médicaments et la revalorisation de leur pension. Ils se sont regroupés au niveau de la Rts pour marcher à travers les rues de la capitale.
Une manière de se faire entendre et de demander aux autorités de prendre en charge leurs préoccupations. En effet, ils réclament une meilleure prise en charge de leurs conditions de vie. Ils demandent notamment la revalorisation de leurs pensions et le paiement des indemnités en souffrance. « Les anciens militaires appellent les autorités à davantage de respect et d’attention à leur égard. Nous avons organisé cette marche pour sensibiliser les autorités, notamment le président de l’Assemblée nationale, les élus locaux, ainsi que le peuple sénégalais, sur les conditions précaires dans lesquelles nous vivons. Nous exigeons une revalorisation de nos pensions, le règlement des factures de pharmacies et le paiement des indemnités dues aux militaires invalides », a déclaré le président du collectif des anciens militaires. Selon ces invalides, impossible d’entrer en contact avec l’état-major qui gère leur dossier. Ce dernier est resté aphone.
Leur dossier est à la traîne. « Actuellement, près de 1 000 invalides sont concernés : certains ont reçu une partie de leurs indemnités, d’autres rien du tout. La communication est rompue depuis deux mois. Le ministère, qui avait l’habitude de traiter nos dossiers et d’assurer le suivi des paiements, semble inactif. Nous ignorons la cause de cette situation » », a-t-il ajouté.
A ce titre, ils ont interpellé les nouvelles autorités pour que leurs difficultés soient de mauvais souvenir et leur situation réglée une bonne fois pour toute. Loin de baisser les bras et face à ces difficultés, les militaires invalides envisagent de poursuivre leur mobilisation avec de nouvelles actions. « Nous avons récemment adressé une demande d’audience au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui nous a répondu il y a deux jours. Après cette marche, nous comptons dresser un bilan et ajuster notre plan d’action. » Ces militaires invalides accompagnés des membres de leur famille en guise de soutien espèrent que leur complainte sera entendue.
MOMAR CISSE