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Pastef
Militants Pastef arrêtés à la Cité Keur Gorgui

Politique: Macky Sall coupe les « JAMBES » des patriotes

Les derniers soubresauts du « mortal kombat » entre le régime de Macky Sall et le parti d’opposition Pastef-Les Patriotes a abouti avant-hier, lundi, à l’emprisonnement d’Ousmane Sonko et la dissolution de son parti politique, par arrêté ministériel. Une suite prévisible, pour ne pas dire logique, du confinement forcené que le maître du jeu mettait progressivement en place, après les arrestations méthodiques des divers responsables «patriotes».

L’emprisonnement d’Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor et leader de la coalition Yewwi Askan Wi, suite à son placement sous mandat de dépôt pour huit chefs d’inculpation, et la dissolution consécutive de son parti, ne sont apparemment que les dernières manifestations du « mortal Kombat » que se livrent depuis neuf années le pouvoir en place et Pastef-Les Patriotes.

Pour cause, depuis la création de cette formation politique, en janvier 2O14, par des jeunes cadres de l’administration publique sénégalaise, du secteur privé, des professions libérales, des milieux enseignants et des hommes d’affaires qui, pour la plupart, n’ont jamais fait de la politique, Pastef-Les Patriotes s’est démarquée de l’opposition classique par sa critique très acerbe et pointue de la gouvernance actée par le régime de Macky Sall, depuis son avènement au pouvoir en 2012. Une forme d’action politique portée en premier par le leader du parti, Ousmane Sonko lui-même, et qui aura le mérite de cristalliser l’attention de la jeunesse sénégalaise dans sa large majorité. Sur fond de plus-value édictée par les frustrations récurrentes de cette même jeunesse face à un mode de gouvernance politique, économique et sociale tendancieuse du pays, alimentée par la crise économique et plus tard par l’effet Covid-19.

Le bras de fer entre le pouvoir en place et Pastef-Les Patriotes qui a capitalisé au gré des joutes électifs une ascension fulgurante auprès de l’électorat sénégalais, en témoigne la présidentielle de 2019 où ledit parti rafle 15% des suffrages, s’intensifie alors en termes d’opposition frontale avec l’Alliance pour la République (parti au pouvoir) et ses alliés. L’ennemi public n°1 de la majorité devenait alors le Pastef qu’il fallait confiner à tout prix. Dans l’optique d’un troisième mandat ou même de la préservation tout court du régime apériste sous les décennies à venir. Et cela, d’autant plus que Pastef-Les Patriotes et son leader charismatique étaient en train de déstabiliser les bastions classiques du pouvoir en place, via une capacité de mobilisation en crescendo et des stratégies électoralistes gagnantes de pair avec toute l’opposition (Locales et Législatives de 2022).

La stratégie forcenée de confinement de Pastef-Les Patriotes allait alors prendre moult formes, en mettant en scène tous les attributs de pouvoir et selon les forces répressives d’Etat. Sur fond de chefs d’inculpation divers, les responsables de Pastef-Les Patriotes subissaient le courroux de Dame justice et se retrouvaient pour la plupart en prison ou en bisbilles avec la loi.

Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor, « poursuivi pour viol et menaces de mort » mais condamné pour corruption de la jeunesse à deux années de prison ferme ou à six mois avec sursis dans l’affaire de diffamation dite Prodac, à Bassirou Diomaye Faye, Birame Soulèye Diop…ou encore El Malick Ndiaye, pour diverses incriminations, la liste est longue de leaders de Pastef à être déposés au gnouf. Même les journalistes ou chroniqueurs de la presse censés proches de Sonko, dont la première sanction a été la radiation de la Fonction publique, ne sont pas épargnés.

A l’instar de Pape Alé Niang, Serigne Saliou Guèye et autre Cheikh Bara Ndiaye.  Le dernier acte a été avant-hier, lundi, l’emprisonnement du maire de Ziguinchor et dans la foulée la mesure administrative de dissolution de son parti. Une mesure qui pendait au nez de Pastef-Les Patriotes déjà depuis sa fameuse campagne de levée des fonds.


 

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