La récente publication de la Cour des comptes, datée du 12 février 2025, a révélé des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des finances publiques au Sénégal. Ces révélations, qui mettent en lumière des détournements de deniers publics et une gestion erratique, soulignent l’urgence d’une réforme profonde.
Dans ce contexte, la politique de rupture prônée par le tandem Diomaye Faye et Ousmane Sonko apparaît non seulement comme une nécessité, mais aussi comme une réponse pragmatique aux défis économiques et financiers du pays.
Relativiser les critiques : Une rupture nécessaire
L’article de Dr. Yoro Dia, publié sur DakarMidi, exprime un certain pessimisme quant à la capacité du régime actuel à redresser l’économie sénégalaise. Cependant, il est essentiel de relativiser ces critiques. La politique de rupture n’est pas un simple slogan cosmétique, mais une approche radicale visant à corriger les erreurs du passé. Les nouvelles autorités sénégalaises ont hérité d’une situation financière désastreuse, marquée par des années de mauvaise gestion et de corruption. La rupture prônée par Diomaye et Sonko est donc une réponse nécessaire à ces problèmes structurels.
Critiquer les pratiques passées : Un carnage financier
La Cour des comptes a révélé un véritable carnage financier, avec des détournements de fonds publics à grande échelle. Ces pratiques ont plombé le développement du Sénégal, empêchant les investissements dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et les infrastructures. La politique de rupture vise à mettre fin à ces pratiques néfastes en instaurant une gestion transparente et responsable des finances publiques. Il s’agit d’une démarche courageuse, qui nécessite des réformes profondes et parfois impopulaires, mais indispensables pour assurer un développement durable.
Nuancer les attentes : Un processus progressif
Il est important de nuancer les attentes quant à la rapidité des résultats. La politique de rupture ne peut pas produire des effets immédiats, surtout dans un contexte économique mondial incertain. Les nouvelles autorités sénégalaises doivent faire preuve de pragmatisme, en mettant en œuvre des réformes progressives et en s’assurant que chaque mesure est bien comprise et acceptée par la population. Cela nécessite un dialogue constant avec les différents acteurs économiques et sociaux, ainsi qu’une communication transparente sur les objectifs et les résultats.
Défendre la politique de rupture : Une vision à long terme
La politique de rupture de Diomaye et Sonko est avant tout une vision à long terme pour le Sénégal. Elle vise à créer les conditions d’un développement économique durable, en s’attaquant aux racines des problèmes plutôt qu’à leurs symptômes. Cela passe par une réforme en profondeur des institutions, une lutte sans merci contre la corruption, et une gestion rigoureuse des ressources publiques. Ces mesures, bien que difficiles à mettre en œuvre, sont essentielles pour garantir un avenir meilleur aux générations futures.
En conclusion, la politique de rupture prônée par le tandem Diomaye et Sonko est une réponse pragmatique aux défis financiers et économiques du Sénégal. Elle s’attaque aux problèmes structurels qui ont longtemps entravé le développement du pays, et propose une vision à long terme pour un avenir meilleur. Bien que les critiques et les doutes soient légitimes, il est essentiel de soutenir cette démarche courageuse et nécessaire. Le Sénégal a besoin d’une rupture réelle, et non de simples cosmétiques politiques, pour enfin réaliser son plein potentiel de développement.
Dr Seydina Oumar SEYE