Le député Guy Marius Sagna s’est intéressé à l’achat de véhicules de fonctions à des prix indécents. Dans sa dernière sortie, ce dernier dénonce des pratiques abusives avec le statut d’un pays aussi pauvre que le Sénégal, comme le rapporte des sources.
Guy Marius Sagna a pointé du doigt un point qui touche le confort du gouvernement sur l’achat de véhicules à des prix indécents . Le parlementaire a interrogé le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko, si le ministre des Finances et du Budget compte interdire et/ou encadrer l’achat de voitures qui, selon lui, n’ont rien à voir avec le statut peu reluisant d’un des 30 pays les plus appauvris de la planète. D’autant que la réduction du train de vie de l’État est une promesse des nouvelles autorités, matérialisée par la suppression de certaines institutions de la République qualifiées de « budgétivores » et « inefficaces ». « M. le ministre des Finances et du Budget, je veux évoquer aujourd’hui avec vous les pratiques liées à l’achat de voitures par les directions, les agences et les sociétés publiques et parapubliques. Le système par lequel des agents de l’État identifient les véhicules de leur choix, peu importe le prix et que l’État supporte les 70 % et l’agent 30 % (qui lui seront défalqués de son salaire par moratoire), et qu’au remboursement total des 30 %, le véhicule revient de droit à l’agent, a-t-il cours actuellement ? », a-t-il écrit à Cheikh Diba, selon « L’As ».
Plus loin, il ajoute : « Il m’est revenu que des DG et leurs collaborateurs en abusent, roulant avec des véhicules au prix indécent pour un pays comme le Sénégal, où tout est urgence. Parmi les nouveaux nommés dans l’exécutif, certains pratiquent cette politique ». Sous ce registre, il a demandé au locataire de l’avenue Carde, de faire le point sur la situation de l’achat de voitures et son coût pour l’État du Sénégal à la représentation nationale. « Quels sont les agents de l’État qui s’adonnent à cette pratique et pour quels montants ? Le gouvernement envisage-t-il d’interdire ou tout au moins d’encadrer, en accord avec les différentes institutions, l’achat de voitures qui jurent avec la situation du pays et ses urgences ? », a insisté le député Guy Marius Sagna, comme le rapporte « L’As ».
Le parlementaire s’est aussi intéressé aux travaux de la route Boubé-Guia dont la pose de la première pierre a été effectuée en juin 2021 et le lancement des travaux en juin 2022 ? Sur une distance de 15 kilomètres et pour un coût global de 09,06 milliards de francs Cfa, les travaux sont-ils finis ? Si non, qu’est-ce qui a été fait jusqu’en mars 2024 et où en est-on aujourd’hui en janvier 2025 ? Si elle n’est pas encore terminée, pourquoi cette lenteur ? Quand pensez-vous qu’elle sera achevée ? ».
La sécurisation des recettes du Centre hospitalier Abass Ndao et des autres structures de santé, a aussi été l’une des 22 questions écrites que le député a adressées au gouvernement dont celles suivantes: « M. le ministre, pouvez-vous contrôler ce qui se passe au centre hospitalier Abass Ndao ? Est-il vrai que des agents non attitrés grèvent directement les deniers publics au CHAN ? Y a-t-il eu des écarts constatés dans le cadre des rapprochements journaliers des recettes ? Les facteurs explicatifs de cette situation ont-ils été identifiés ? M. le ministre, quelles sont les mesures de votre ministère pour sécuriser les recettes du CHAN ? Quelles politiques de votre département pour sécuriser les recettes des structures de santé ? », a-t-il demandé, selon « L’As ».