Pour des faits de violences et voies de fait, Oulimata Niass a été condamnée hier, lundi 23 décembre 2024, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, à 1 mois de prison assorti du sursis. Elle avait tailladé à l’aide d’un tesson de bouteille la main d’un policier dudit commissariat collègue au père de son enfant.
Oulimata Niass a été traînée en justice par un policier, collègue du père de son enfant, à la suite d’une altercation. Cette dame domiciliée à la Médina, a eu un enfant hors mariage avec l’un des policiers de ce commissariat. Elle a réussi par la suite à trouver un travail comme vendeuse de crédit téléphonique dans un kiosque qui se trouve aux abords de ce commissariat. Malheureusement, elle a eu une altercation avec un des flics du nom de Soulèye Diémé. Ce dernier a eu la main tailladée par Oulimata Niass.
Dans sa plainte, Soulèye Diémé a affirmé avoir sommé la prévenue de sortir de la salle de repos réservée aux hommes. Mais face à son refus, il l’a éconduite de force. Et la mise en cause en a profité pour lui lacérer la main avec un tesson de bouteille.
Devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour coups et blessures volontaires, violences, voies de fait et menaces de mort, Oulimata Niass, en l’absence des parties civiles, a nié les faits. Concernant le policier Soulèye Diémé, elle a soutenu que celui-ci a l’habitude de lui dire des propos que la morale lui interdit de répéter. Malgré le fait qu’elle l’ait sommé de ne plus réitérer ses écarts de langage, il a persisté de plus belle. « Au moment où je passais pour faire mes ablutions, il m’a hélée en me disant que j’aimais trop les hommes et que j’étais à la quête de sexe. Je l’ai défendu de me dire de tels propos. Mais il a commencé à m’insulter. Je lui ai alors dit que je vais aller me plaindre auprès de sa mère. Il a essayé de me tirer, mais sa main s’est coupée en cognant une armoire métallique qui était juste à côté, mais je ne l’ai pas blessé », a confié la prévenue.
La représentante du procureur lui a craché ses vérités avant de requérir l’application de la loi pénale contre elle. « Le commissariat n’est pas un marché. Tu es une dame et tu ne devrais pas prêter le flanc. Il faut revoir ton comportement. Vous ne pouvez pas vous targuer d’avoir une certaine affinité avec les policiers pour vous permettre de faire certaines choses », a-t-elle asséné.
La défense de Oulimata Niass, Me Ousseynou Gaye, a affirmé que cette dernière depuis petite dans ce commissariat, était la fille à tout faire. Le conseil a souligné que le policier Souleye Diémé, le jour des faits, buvait une bière. Ce, avant de casser la bouteille et aller présenter les tessons au commissaire, alors qu’il s’est blessé en cognant l’armoire. Selon Me Gaye, il dit avoir 9 points de suture alors qu’il n’a même pas présenté un certificat médical dans le dossier. Au terme des débats, le conseil a plaidé la relaxe pure au principal et à titre subsidiaire une application bienveillante de la loi. Le tribunal l’a condamnée finalement à 1 mois de prison assorti du sursis pour les violences et voies de fait qu’elle a commise au préjudice du policier.
Les ECHOS