L’ancien Président Macky Sall brise enfin le silence aprés un moment de silence. Face à plusieurs polémiques sur sa « Personne » , il s’est adressé aux Sénégalais dans une lettre ouverte où il exprime sa solidarité avec les victimes des inondations. Dans cette lettre, Macky Sall adresse une critique acerbe du régime actuel dirigé par Diomaye Bassirou Faye et Ousmane Sonko, qu’il accuse d’avoir mis en péril les acquis de son gouvernement.
Aprés plusieurs mois sans parole, Macky SALL parle aux Sénégalais et à ses compatriotes. Face à plusieurs sujets, Macky SALL a fait un focus sur la situation des pays. Selon lui, la gestion du pays sous leur leadership est marquée par des incohérences et des dérives inquiétantes qui affectent la stabilité du Sénégal, tant sur le plan économique que politique. En effet, parlant de son bilan, il revient sur son bilan après avoir quitté le pouvoir, soulignant les réalisations majeures, notamment l’émergence économique, la stabilité sociale et le développement des infrastructures. Toutefois, Macky Sall a fait l’annonce de sa décision de prendre la tête de la coalition « Takku Wallu Sénégal » aux législatives du 17 novembre 2024. Il a insisté sur l’importance d’un débat d’idées constructif et appelle à un Sénégal réconcilié, tourné vers le progrès et la cohésion nationale.
En résumé, dans cette lettre adressée aux Sénégalais, Macky SALL a tenu à renouveler sa solidarité et sa compassion aux victimes des inondations. Dés lors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre bat son plein, il a souhaité s’adresser aux Sénégalais pour expliquer les raisons qui l’ont déterminé à accepter de diriger la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal. En avril dernier, après votre choix souverain du 24 mars, et fidèle à notre tradition de démocratie majeure et apaisée, j’ai assuré la transmission ordonnée et pacifique du pouvoir a t-il déclaré. Avec le soutien d’hommes et de femmes de valeurs, dévoués et compétents, j’ai laissé un pays résolument installé sur la trajectoire de l’émergence, avec une des rares économies au monde à afficher un taux de croissance positif après l’impact ravageur de la COVID-19, et malgré les effets collatéraux d’une guerre majeure a t-il fait savoir. Tout en affirmant qu’il a laissé un pays apaisé, avec une loi d’amnistie adoptée dans un esprit de pardon et de réconciliation nationale après trois années de violences destructrices mais aussi, il déclare avoir cédé un pays dont la parole compte au plan international ,un pays écouté et respecté par ses partenaires bilatéraux et multilatéraux. Un pays dont la gouvernance publique et la sécurité juridique inspirent la confiance propice à l’investissement qui génère la croissance et l’emploi.
Dans cette lettre, l’ancien président a fait le diagnostic de ses réalisations surtout avec les infrastructures structurantes, indispensables au développement économique et social : des routes, des autoroutes, des ponts et pistes de désenclavement, le TER, le BRT, des centrales électriques, des aéroports modernes, le plus grand investissement privé de l’histoire de notre pays avec le chantier du port du futur à Ndayane, un projet de dessalement d’eau mer en partenariat public-privé, de nouvelles universités, des hôpitaux clefs en mains, des infrastructures sportives de dernière génération et un projet finalisé de conquête de l’espace qui a abouti au lancement du premier satellite de notre pays. « J’ai laissé un pays avec des instruments d’inclusion économique et de justice sociale opérationnels, notamment la DER/FJ, le 3FPT, le programme Xëyu ndaw yi, les Bourses de sécurité familiale et la Couverture maladie universelle » écrit-il. Mais pour lui, il a eu des déceptions, huit (08) mois après son départ. Il déclare avoir constaté que ces acquis sont gravement menacés : l’économie est en berne, comme en témoignent la situation catastrophique de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’artisanat, du petit commerce qui occupe des millions de compatriotes, et celle du BTP avec des milliers d’ouvriers au chômage et autant d’activités connexes qui sont à l’arrêt regrette t-il. Voilà ce qui n’inspire la confiance d’aucun bailleur, ni investisseur. Voilà ce qui va assombrir davantage les perspectives de l’économie nationale, mettre en péril des entreprises et des emplois, aggraver le chômage des jeunes, et tuer à petit feu le secteur privé, formel et informel rajoute t-il.
Autrement, ce dernier pense que le reniement, le populisme, les contre-vérités et la manipulation tiennent lieu de mode de gouvernance au Sénégal , comme hier ils avaient servi de promesses électoralistes. Aujourd’hui, le temps de la parole stérile a remplacé le temps de l’action utile aux populations, au moment où des urgences sont partout signalées, et des compatriotes victimes des inondations appellent désespérément au secours regrette t-il. Aujourd’hui, celui qui vous avait promis son PROJET comme solution miracle à tous vos maux s’est finalement résigné à une mauvaise copie du Plan Sénégal Emergent ; une copie sans cohérence ni ambition, qui fait reculer notre objectif d’émergence de 2035 à 2050. Bref, les VARS se suivent, innombrables, révélant au grand jour les limites d’une gouvernance incohérente, tatillonne et calamiteuse. Faut-il encore croire à de nouveaux engagements et de nouvelles promesses sans lendemain ? pose t-il comme questions aux Sénégalais.
Et notre pays ne va pas mieux sur le plan institutionnel. L’Assemblée nationale a été dissoute dans un jeu de cache-cache indigne de l’Etat et de la République, alors même qu’elle était régulièrement convoquée en session extraordinaire et que la Déclaration de politique générale du premier Ministre était inscrite en bonne et due forme à son ordre du jour. » Liy raam ci ñak bi la jëm » confirme tout en insistant sur deux choses » le populisme et l’autoritarisme » qui selon lui mènent directement à la dictature, à la destruction des fondements de la démocratie, de l’économie et du vivre ensemble dans la paix, la liberté et la cohésion nationale.
Et voila selon lui, en résumé ce qui justifie sa décision d’accepter de diriger la grande coalition « Takku Wallu Sénégal », avec des hommes et des femmes d’expérience, non pour un quelconque positionnement politique, mais pour créer les conditions d’un sursaut citoyen d’envergure qui transcende les clivages partisans, afin de se mobiliser pour enrayer les dangers qui s’accumulent sur notre pays et engager les redressements nécessaires laisse t-il entendre. Toutefois, Macky SALL a donné quelques raisons pour lesquelles, les Sénégalais doivent lui accordez votre confiance le 17 novembre mais aussi à la coalition Takku Wallu Sénégal pour qu’ils puissent prendre les engagements suivants : restauration du fonctionnement régulier des Institution de la République et de la stabilité nationale par la mise en place d’un Gouvernement d’Union, de Stabilité et de Réconciliation nationales qui travaillera en bonne intelligence avec le Président de la République dans l’intérêt supérieur de la nation ; la convocation, dans les trois mois qui suivent, des Assises de la Réconciliation et de la stabilité nationales associant toutes les forces vives de la nation ; un Programme d’urgence en faveur des impactés des inondations ; un Programme d’urgence pour la formation professionnelle, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes, la lutte contre l’émigration clandestine, et l’institution d’un mécanisme de soutien aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en attendant leur insertion ; un Programme de rationalisation des Institutions et de réduction du train de vie de l’Etat et du Secteur parapublic ; la réduction du coût de la vie par la maîtrise de l’inflation des prix des denrées de première nécessité ; l’accélération de la mise en œuvre des programmes, projets et réformes phares du PSE et la reprise de tous les chantiers à l’arrêt.
Toutes ces mesures sont à notre portée. Et la coalition Takku Wallu Sénégal dont toutes les composantes sont habituées à la gestion des affaires publiques, est suffisamment préparée à leur mise en œuvre immédiate.