Dans une déclaration publiée sur ses réseaux sociaux, Me Abdoulaye Tine s’est indigné des qualificatifs tels que « casseurs » et « bandits » attribués aux victimes du régime sortant par certains opposants. L’avocat estime que c’est une stigmatisation, demande à l’Etat de faire preuve de transparence dans l’indemnisation et appelle les citoyens de tous bords à refuser la politisation de cette affaire.
L’Etat du Sénégal a décidé d’octroyer une enveloppe de cinq milliards de francs CFA aux victimes de la régression sanglante du régime de Macky Sall. Une décision que beaucoup d’opposants ont critiqué en estimant qu’il fallait d’abord attendre que la justice fasse la lumière sur les évènements politiques qui ont secoué le pays entre mars 2021 et février 2024.
Le député Abdou Mbow est lui allé plus loin en qualifiant cette indemnisation de remerciements pour des casseurs. Une déclaration qui n’a pas plu à maître Abdoulaye Tine qui est monté au créneau pour défendre le collectif des victimes dont il est l’avocat. « Je ne peux rester silencieux face aux qualificatifs dégradants de « bandits » et de « casseurs » réservés aux victimes des violations des droits de l’homme durant les événements politiques au Sénégal entre 2021 et 2024. Une telle stigmatisation est non seulement profondément injuste, mais elle compromet également notre capacité à nous réconcilier en tant que nation. Les victimes de violences politiques méritent notre soutien indéfectible et notre respect, et il est impératif de reconnaître l’ampleur de leurs souffrances », a-t-il déclaré.
Poursuivant, la robe noire soutient que l’engagement du gouvernement à allouer cinq milliards de francs CFA pour indemniser les victimes témoigne d’une « volonté sincère » de réparer les préjudices subis par tous les Sénégalais. Selon lui, il est « inexact » de prétendre que l’indemnisation doit nécessairement passer par la voie judiciaire. Pour appuyer ses propos, maître Abdoulaye Tine rappelle que les victimes des violences électorales de 2012, ainsi que ceux du naufrage du bateau le Joola ont bénéficié d’une indemnisation sans qu’une décision de justice ne soit rendue en amont. Par ailleurs, l’avocat insiste sur la nécessité pour l’État de prendre les rênes de ce nouvel effort d’indemnisation pour s’assurer que toutes les victimes soient traitées équitablement, sans distinction.
Pour lui, « réduire cette question à des considérations partisanes ne fera qu’aggraver les divisions ». Ainsi, il se dit convaincu que l’État est bien conscient des critiques qui l’entourent et qu’il s’engagera à garantir la transparence et l’équité dans ce processus, en communiquant clairement sur les critères d’éligibilité et en mettant en place un mécanisme permettant à toutes les victimes d’être entendues. Pour finir, l’avocat invite les citoyens à refuser la politisation de cette indemnisation en condamnant certains discours. « J’appelle donc les citoyens sénégalais, par respect pour les victimes, par devoir éthique et moral, à condamner ceux qui tentent de manipuler politiquement cette situation. L’indemnisation des victimes est un acte de solidarité nationale.
L’État est déterminé à réparer les injustices subies par tous les citoyens », a-t-il conclu tout en demandant au gouvernement de se rapprocher des organisations non gouvernementales pour une transparence dans le processus d’indemnisation.
El HADJI MODY DIOP
Parceque ce sont des victimes ? Des malfrats qui ont incendié des maisons d’honnêtes citoyens, mis à sac des magasins Auchan, détruit des stations d’essence, brûlé la bibliothèque universitaire, vandalisé les facultés de médecine, de droit et de lettres. Ces voyous qui ont saccagé le C.E.S.T.I, les installations du T.E.R et du B.R.T. Ces inconscients qui ont mis le feu à un dépôt de bus et qui ont jeté des cocktails Molotov dans un bus rempli de passagers ou encore qui envisageaient de marcher sur le palais pour y déloger son locataire légitime. Voilà cette racaille que vous vous apprêtez à « dédommager » pardon à récompenser pour service rendu à une cause maléfique. Si vous leur trouvez une appellation plus propre que malfrats je vous tirerai mon chapeau.