Le Pr Mamadou Diarra Bèye, directeur du Service d’assistance médicale d’urgences Samu (Samu) national s’est prononcé sur la gestion des cas graves. ‘’Nous avons des cas sévères. Les cas sévères nécessitent une prise en charge rapprochée, l’administration d’oxygène et d’autres médicaments. Dans les Cte, on a à peu près 300 cas sévères. Ils consomment énormément d’oxygène. Il faut comprendre aisément que les malades prennent en moyenne 10 à 15 lits/minute. On peut comprendre la charge de travail et pour ces patients, la surveillance est également difficile. C’est 1 voire 3 infirmiers par patient et c’est de façon très rapprochée », a fait savoir le Pr Mamadou Diarra Bèye.
Cependant, il note que l’augmentation des cas de contamination, ceux qualifiés de graves et les cas de décès ont tous une explication. Il évoque, à ce sujet, le retard accusé par les patients au lieu de se rendre à temps dans les districts. ‘’Pour les cas graves, dans plus de 80% ce ne sont même pas des cas suivis à domicile. Ce sont des patients qui ne se savaient même pas malades, qui sont restés à la maison et qui présentent brutalement des détresses. Et quand nous intervenons, nous nous rendons compte que ces personnes étaient malades depuis presque 10 jours. Pendant ce temps, le risque de contamination a pu être important et ces malades arrivent dans des situations très critiques. Et nous déplorons un nombre de décès très élevé malgré les efforts déployés dans les Cte.’’
Un nombre de décès très important qui a poussé le Pr Bèye à lancer l’alerte. ‘’La situation est difficile pour les patients. Et très difficile pour les soignants. La moyenne, c’est 100 cas par jour. Ce qui est à noter, c’est l’augmentation de plus en plus notable des cas communautaires. Ce qui témoigne d’une circulation active du virus.’’
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