En conférence de presse hier, le groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi a dénoncé le placement sous mandat de dépôt de son président Birame Souleye Diop et parle et parle de situation scandaleuse. Selon les députés réunis dans la grande coalition de l’opposition, cette détention arbitraire et abusive viole outrageusement l’article 51 de la Constitution et le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale qui assurent au député une immunité parlementaire.
Le groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi est encore monté au créneau hier pour crier au scandale sur le mandat de dépôt du député Birame Souleye Diop qui, selon eux, voit ses droits que lui confère l’assemblée bafoués. « Le deux poids deux mesures dans ce pays est tout simplement inacceptable. Nous ne pouvons pas accepter que tous ceux qui entourent le président Macky Sall puissent insulter les Sénégalais, appeler au meurtre de Sénégalais, au génocide en disant qu’au besoin, si pour emprisonner le président Ousmane Sonko, il faut assassiner 90% de la population, il faut le faire. Ceux qui les tiennent sont encore libres à Bby».
Pour les députés du groupe parlementaire Yaw, cette situation est intolérable. S’indignant de la situation que subit le président de leur groupe parlementaire, ils parlent de détournement de procédure. « Les propos que Birame Souleye a tenus devraient être jugés dans la semaine en flagrant délit, il n’y a pas besoin qu’il soit placé sous mandat de dépôt, c’est un détournement de procédure.
Dans le cas de Birame Souleye, on utilise l’instruction, on utilise l’enquête pour garder le plus longtemps possible un opposant», ont dénoncé les députés.
Le règlement intérieur dit en son alinéa 4, qu’aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale sauf en cas de flagrants délit tel que prévu par l’alinéa précédent ou de condamnation pénale définitive. Ces députés, membres de l’opposition, invitent le gouvernement à faire cesser cet acharnement contre les membres de l’opposition ainsi que les tactiques politiques qui ne font que ternir l’image de la démocratie sénégalaise.