A l’occasion de la journée mondiale des océans (Revitalisation : Action collective pour l’océan), un rapport a été publié par le centre mondial pour la bonne gouvernance de la lutte antitabac (GGTC). Selon le rapport, le monde a subi des pertes d’écosystèmes d’environ 186 milliards de dollars, en raison des mégots de cigarettes et des emballages plastiques des produits du tabac qui se retrouvent dans les océans.
Le rapport estime que 548 millions de dollars représentent le coût de la gestion des déchets plastiques des produits du tabac chaque année. Il mentionne que l’industrie du tabac avait connaissance que les fibres plastiques des filtres des cigarettes provoquaient une forme plus agressive de cancer. Ce rapport intitulé (Tobacco toxique plastique) : à Global Outlook, explique le caractère unique de la toxicité des mégots de cigarettes en raison de la teneur des produits chimiques et en métaux lourds.
Le rapport a fait savoir que la tactique de l’industrie du tabac masque les méfaits qu’elle cause à l’environnement et la santé. En effet, le mégot est composé d’acétate de cellulose, une forme de plastique à usage unique non biodégradable. Il révèle que l’industrie soutient les campagnes contre les déchets sauvages et les campagnes connexes comme un moyen pour faire leur propre promotion, du marketing et du parrainage qui sont interdits dans de nombreux pays. Le rapport fournit une première estimation prudente des coûts annuels de gestion des déchets post-consommation des produits du tabac, ainsi que des coûts secondaires de la pollution des déchets plastiques par le tabac, a fait savoir Bungon Ritt Hiphakdee, directrice exécutive du GGTC.
Le rapport note que ce qui cause les filtres de cigarettes en termes de pollution survient à un moment où les Nations Unies ont déclaré la guerre aux plastiques à usage unique, et où la communauté internationale se prépare à un traité mondial sur les plastiques. Le rapport invite le gouvernement à faire payer l’industrie du tabac pour les dommages causés à l’environnement. Il a appelé également le secteur de l’environnement à veiller à ce que les plastiques toxiques du tabac soient pris correctement par le traité mondial sur les plastiques en cours de négociation, et que l’industrie du tabac ne soit pas associée à la table de négociation ou à saper les interdictions de parrainage.
Le rapport note que les produits du tabac n’apportent aucun avantage à l’humanité ou à l’économie et l’industrie ne doit pas être traitée comme toute autre industrie, conformément à l’article 5.3 du traité mondial de lutte antitabac de la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.
NGOYA NDIAYE