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PEOPLE! De Crime Team à la Carrière Solo: Mc Ada, un artiste, un producteur, une vision musicale…
PEOPLE! De Crime Team à la Carrière Solo: Mc Ada, un artiste, un producteur, une vision musicale…

PEOPLE! De Crime Team à la Carrière Solo: Mc Ada, un artiste, un producteur, une vision musicale…

Originaire de Thiès, MC Ada, de son vrai nom Adama Camara, est un artiste, compositeur et producteur sénégalais dont le parcours reflète une passion profonde pour la musique et une quête constante d’innovation. Plongé dès son jeune âge dans la culture urbaine, il s’est formé en autodidacte grâce à FL Studio avant de compléter ses compétences dans une école spécialisée. Polyvalent, il a exploré des genres musicaux variés comme l’afrobeat, l’amapiano et le hip-hop, tout en devenant une figure marquante de la production musicale sénégalaise. Avec des collaborations prestigieuses, un label basé à Dakar et un message artistique engagé, MC Ada se distingue par une vision moderne de la musique, alliant identité culturelle et ouverture internationale. Artiste complet et visionnaire, il nous ouvre aujourd’hui les portes de son univers musical. Entre ses projets ambitieux pour 2026 et sa nouvelle aventure de Dj set, le producteur thiessois se livre sans détour sur son parcours, ses inspirations et sa vision d’une musique sénégalaise moderne.

Qui est Mc Ada ?

Je suis MC Ada, de mon vrai nom Adama Camara, artiste, compositeur et producteur originaire de Thiès. J’ai plongé très jeune dans l’univers de la culture urbaine, animé par une passion pour la musique. En découvrant l’outil informatique, j’ai rapidement maîtrisé FL Studio, le logiciel qui m’a permis de de réaliser mes premières compositions. Soucieux d’approfondir mes connaissances en production audio, j’ai poursuivi mes études dans une école de la place, où j’ai également découvert l’univers de la vidéo. Une expérience qui m’a permis d’élargir mes compétences pour devenir artiste, producteur et technicien polyvalent. Mes débuts professionnels ont eu lieu à Vibe Radio, où j’ai travaillé comme monteur vidéo tout en continuant à affiner mes talents de Beatmaker et d’ingénieur du son. En 2020, j’ai franchi un nouveau cap en ouvrant mon propre label de production à Dakar.

Comment votre passion pour le beatmaking est-elle née et qu’est-ce qui vous a attiré dans la production musicale ?

C’est en découvrant l’outil informatique que j’ai fait connaissance avec FL Studio, un logiciel qui a immédiatement éveillé ma curiosité. A force d’exploration et d’expérimentation, cet outil est devenu mon principal outil de travail. Inspiré par des artistes comme Dr. Dre, Nix ou Mao Sidibé, j’ai rapidement assimilé les bases et le fonctionnement de la production musicale, ce qui m’a naturellement conduit vers le beatmaking.

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Quid de votre transition de Crime Team à votre carrière solo, qu’est ce qui a motivé ce changement ?

En tant qu’artiste polyvalent explorant plusieurs genres musicaux, je pense que c’était le moment idéal de révéler au public les différentes facettes de mon talent. Bien que nous ne sortions plus de projets communs en tant que Crime Team, l’esprit de groupe reste intact, nous collaborons toujours en équipe. Cependant, évoluer en solo représente une opportunité  de mettre en lumière des aspects inédits de mon univers musical, permettant ainsi à mon public de découvrir de nouvelles dimensions de mon art.

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Votre musique mélange différents styles  (amapiano, hip-hop, afrobeat). Comment trouvez-vous l’équilibre entre ces genres ?

Mon univers musical puise ses racines dans le rap et les musiques urbaines, une fusion entre  l’afrobeat et l’urban music, et les sonorités contemporaines. Elle reflète également des touches inspirées du Mbalakh. Cette synthèse musicale constitue à mes yeux un prototype idéal pour créer une musique sénégalaise moderne, authentique et parfaitement adaptée à l’exportation.

« Atlantic » aborde le thème de l’immigration clandestine. Quelle a été la réception de ce message auprès de votre public ?

Ce qui m’a le plus marqué lors de la sortie de mon single Atlantic, c’est le récit bouleversant  d’un fan qui m’a confié avoir perdu son père en mer à cause de l’immigration clandestine. Ce retour m’a fait réaliser à quel point aborder des thématiques sensibles dans mes chansons peut créer une véritable connexion avec le public. Cela m’a permis de mieux comprendre l’impact que ma musique peut avoir, non seulement pour divertir, mais aussi pour refléter les réalités de notre société, éduquer, réconforter et susciter des émotions profondes. Atlantic a marqué un tournant dans ma démarche artistique, me poussant à explorer davantage des sujets qui résonnent avec le vécu de mon public.

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La formation Electrafrique semble avoir marqué un tournant dans votre approche musicale. Comment cette expérience à-t-elle influencé votre style ?

Collaborer avec Electrafrique a véritablement transformé ma vision de la musique. Cette expérience a considérablement  élargi mes horizons artistiques. Avant, j’étais principalement centré sur le hip-hop, sans vraiment explorer d’autres genres comme la house ou le full house, qui sont non seulement très populaires, mais aussi incroyablement riches en sonorités. Grâce à cette formation, j’ai acquis de nouvelles compétences techniques, ce qui m’a ouvert la porte à des combinaisons inédites dans ma création musicale. Ma compréhension de la musique s’est approfondie, et en tant qu’aventurier, cela m’incite à relever de nouveaux défis, tant sur le plan artistique que dans ma quête d’innovation. Ce fut une expérience enrichissante et déterminante.

Vous avez aussi produit pour de nombreux artistes (Admow, Toussa, Akhloubrick), comment adaptez-vous votre style à chaque artiste ?

 Mes multiples collaborations artistiques ont joué un rôle essentiel dans le développement de ma polyvalence. Ces interactions m’ont permis de développer une meilleure compréhension et une connexion naturelle avec ces artistes, quel que soit leur style. L’expérience accumulée en studio m’a appris à rapidement affiner les besoins des artistes, ce qui me permet de m’adapter facilement à n’importe quel genre musical et de répondre efficacement à leurs attentes. Cette capacité d’adaptation est le fruit d’années de pratique et d’échanges créatifs.

Après votre incursion dans l’afro house, quelles autres explorations musicales envisagez-vous ?

Ma collaboration avec Electro-Afrique m’a révélé une nouvelle dimension artistique : celle de présenter mes créations non seulement en tant qu’artiste chanteur, mais aussi sous forme de DJ sets. Bien que je sois encore en phase d’apprentissage dans ce domaine, je travaille actuellement à mettre en place un setup qui me permettra de combiner ces deux aspects. Mon ambition est de pouvoir non seulement chanter, mais aussi animer des soirées intenses et immersives. Je considère la musique comme un art de partage, et laisser mes créations confinées en studio irait à l’encontre de cette philosophie. Ce nouveau défi représente donc une occasion pour moi d’explorer un univers différent et d’élargir mes horizons artistiques.

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En plus de vos compositions, vous faites également des reprises ou interprétations d’autres artistes. Qu’est ce qui a guidé ce choix ?

Les covers (réinterprétations) que je fais s’inscrivent dans une double démarche : rendre hommage aux artistes exceptionnels qui enrichissent notre paysage musical, tout en explorant de nouvelles possibilités créatives. Je me suis lancé dans les covers non pas par manque d’inspiration bien au contraire, cette approche découle d’une volonté d’expérimentation artistique. En réarrangeant la musique sénégalaise, je cherche à démontrer comment des adaptations instrumentales peuvent lui conférer une dimension internationale. Je me suis rendu compte que les sons que je reprends sous forme de cover ont souvent un impact différent, parfois même plus retentissant, que les versions originales. Cela prouve juste une chose : nous chantons bien, mais c’est souvent le réarrangement instrumental qui peut servir de catalyseur pour propulser nos créations sur la scène internationale.

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Quels sont vos projets ?

Après une pause sans sorties musicales, je compte raviver ma présence sur les réseaux sociaux en partageant mes réinterprétations (covers). En parallèle, je prépare un nouveau projet prévu pour 2026, tout en poursuivant mon activité de productions pour d’autres artistes dans mon studio. Mon ambition s’étend également vers de nouvelles collaborations artistiques, visant à élargir la portée de notre musique et à conquérir de nouveaux horizons.


ANNA THIAW 

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