Le laboratoire allemenand BioNtech commencera à tester l’année prochaine un vaccin contre le paludisme à base de l’ARNm. L’annonce a été faite lundi.
Ce procédé a déjà permis au laboratoire de développer en association avec Pfizer, le premier vaccin contre le covid-19 approuvé en occident en octobre fin 2020.
Ugur Sahin, PDG de BioNTech, ‘’ de faire tout ce qu’il faut pour développer un vaccin sûr et efficace contre le paludisme à base d’ARNm qui permettra de prévenir la maladie, de réduire la mortalité et d’assurer une solution durable pour le continent africain et les autres régions touchées par cette maladie« . Un optimisme soutenu par un constat ‘’ les vaccins à l’RNm sont plus faciles à développer ‘’, disent les scientifiques.
Par ailleurs, ces doses qui provoquent une réponse immunitaire en délivrant aux cellules humaines des molécules génétiques contenant le code des éléments clés d’un agent pathogène, pourraient changer la donne dans la lutte contre de nombreuses maladies.
Une bonne nouvelle en perspective pour l’Afrique dans sa quête d’une réponse adéquate contre la Malaria. Le paludisme tue dans cette partie du monde en effet, plus de 400 000 personnes par année et constitue l’une des premières causes de mortalité pour la couche juvénile notamment.
L’initiative de BioNtech est du reste soutenu par l’Organisation Mondiale de la Santé qui reconnait la participation de l’ARNm dans la riposte contre diverse pathologies.
« La technologie ARNm nous aide à sauver des vies de Covid-19 et de maladies que nous ne connaissons que depuis 19 mois. Le paludisme est présent depuis des millénaires. Son éradication a été un rêve longtemps entretenu mais irréalisable.« , a déclaré l’éthiopien Tedros Adhanom, directeur général de l’OMS.
Même si l’organisation reconnait qu’il y a encore un très long chemin à parcourir, elle souligne ‘’une avancée ambitieuse et déterminée sur cette route. Tout en promettant sa détermination à marcher et à travailler avec ses partenaires, jusqu’à ce qu’elle atteigne sa destination : un monde sans paludisme. »
Le rêve pourrait devenir réalité sous peu, et Ursula von der Leyen ne cache pas son optimisme. « Nous assistons au début d’une révolution dans la science médicale, la révolution de l’ARN messager », a déclaré la présidente de la Commission européenne, lors de l’événement de lancement en ligne de lundi.
BioNTech a déclaré qu’elle envisageait également de mettre en place un centre d’ARNm en Afrique afin que les futurs vaccins puissent être fabriqués et distribués sur le continent.