Aïd el-Kebir, plus connu sous le nom de la Tabaski au Sénégal, est la plus grande fête musulmane du monde entier. Au-delà du rituel du sacrifice d’un bélier ou d’un autre animal conformément aux prescriptions de l’Islam, cette fête constitue une occasion de grandes retrouvailles pour les familles au Sénégal. Cette année les clients se font rares chez les vendeurs de moutons.
Fêtée deux mois et dix jours après la fête du Ramadan, la Tabaski, littéralement « fête du mouton », est célébrée chaque année par tous les fidèles musulmans. Appelée Aïd el-Kebir chez les Arabes, cette fête religieuse rappelle la soumission d’Ibrahim à Dieu, lorsque celui- ci lui demande de sacrifier son fils, Ismaël. La fête de la Tabaski est toujours célébrée au Sénégal en grande communauté où toute la famille se retrouve pour célébrer ensemble la fête.
À une semaine de la fête de Tabaski, des points de vente improvisés poussent aux abords des routes et ruelles de la ville de Dakar , sous des tentes, les vendeurs de moutons disent attendre les clients. Mohamed Camara installé en face du lycée John Fitzgerald Kennedy de Colobane avec ses frères pour afin de pouvoir vendre leurs moutons d’après ses dires : “ Chaque année après la fête de la Tabaski mes petits frères et moi même nous achetons plusieurs moutons pour ensuite nous en occuper jusqu’à la prochaine Tabaski pour pouvoir les vendre à un bon prix, mais cette année nous avons constaté que les clients sont rares et cela nous inquiète un peu car nous avons beaucoup investi dans ce business c’est peut être le pourquoi des prix élevés de nos moutons , nous avons de gros moutons qui sont bien portants, nous demandons aux clients de comprendre les prix mit sur les moutons car nous avons dépensé sur les moutons parce que nous voulons faire de bonnes affaires en cette période de Tabaski, nous pouvons rester toute une journée sans voir un seul client qui nous aborde ceux qui est une mauvaise chose pour les vendeurs de moutons “ .
Abdou Dieng qui lui aussi tient une tente non loin de Mohamed dit utiliser son carnet d’adresses pour vendre ces moutons : “ Nous sommes dans le business de la vente de moutons depuis plusieurs années déjà nous avons pu acquérir beaucoup de clients qui font leur commande bien avant l’arrivée de la Tabaski et au fil des années nous avons fait la connaissance d’un bon nombre de clients posé financièrement, donc à l’approche de la fête nous les appelons avant d’exposer les moutons pour noter leur commande , la vente de moutons n’est pas un business facile car il arrive que l’on fasse des pertes d’investissement “ .
Cheikh Samb vendeur de moutons trouvé sur place affirme que les clients sont rares : “ cela fait deux semaines que nous nous sommes installés ici, nous avons pas mal de clients qui viennent mais c’est pas le nombre qu’on attend si cela continue jusqu’à la Tabaski nous risquons de faire des pertes d’investissement” .
Du côté des clients ils disent que les moutons sont chers trouvé chez les vendeurs de moutons Lamine Ndiaye trouve le prix des moutons trop cher pour des pauvres pères de familles : “ Avec mon fils nous sommes venus trouver un moutons pour la Tabaski, mais les prix qu’on nous demande sont trop chers pour nous, si nous n’arrivons pas à trouver un mouton avec notre budget, nous irons chercher ailleurs”.
Fatou BA