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Offre de Financement : Les transformateurs agro-alimentaires formels ont besoin de 184 milliards de FCFA

L’APIX en partenariat avec la Société Financière Internationale (IFC) a tenu un atelier de dissémination du rapport intitulé « revue du financement des producteurs et des agro-PME au Sénégal ». Ledit rapport révèle que l’offre de financement nécessaire aux transformateurs agro-alimentaires formels s’élève à 184 milliards de FCFA.

Au Sénégal, le potentiel du secteur agricole dans la création d’emplois et la réduction de la pauvreté est limité par des contraintes persistantes dont l’accès au financement avec moins de 64% des agriculteurs et 70% des entreprises sénégalaise le cite comme principale contrainte. L’étude diagnostique réalisée en ce sens a pour objectif d’identifier les principaux défis liés au financement des producteurs et PME agricoles et de proposer des recommandations concrètes.

Le rapport montre que l’offre de financement du secteur a connu une croissance prometteuse avec un avec un nombre croissant et diversifié d’acteurs. Cependant, plusieurs facteurs entravent la concrétisation de leur engagement à savoir la persistance des risques liés à la production et la commercialisation, l’approvisionnement en matières premières qui impactent l’appétit des acteurs financiers et la capacité de remboursement des acteurs. Au niveau des institutions financières, le manque de personnel spécialisé, de procédures adaptées et de l’expertise nécessaire limitent leurs capacités à financer de manière adéquate le secteur.

L’accès à des ressources longues à un coût concurrentiel reste une problématique pour les institutions financières, l’offre des DFI étant considéré comme couteux et difficile à sécuriser selon les acteurs interviewés durant l’étude diagnostique. Au niveau des producteurs, une culture financière limitée combinée à une aversion au risque, un régime foncier informel, un faible taux d’adhésion à des organisations de producteurs, et une faible adoption des nouvelles technologies restreignent l’accès des agriculteurs au financement. Pour les PME agricoles, les principales contraintes incluent la frilosité des banques à prêter aux PMEs, le manque de formalisation et de données sur leurs activités, le manque d’organisation des acteurs, le manque de garanties, des compétences et une éducation financière inadéquates. Aussi, les principaux défis liés à la règlementation et les politiques publiques incluent une politique foncière inadéquate, le manque de prise en compte de la spécificité du secteur agricole par la BCEAO, des défaillances dans la capacité et la gouvernance des organisations de producteurs et les externalités négatives des actions du gouvernement. L’étude estime que le gap de financement annuel du crédit de campagne au Sénégal est estimé à 364 milliards de FCFA (618 millions USD) – non inclusif des besoins d’investissement pour la production agricole et des besoins de financement pour la commercialisation.

L’offre de financement nécessaire aux transformateurs agro-alimentaires formels s’élève à 184 milliards de FCFA. Ce montant n’inclut pas les besoins des transformateurs informels qui constituent la majorité du tissu agro-alimentaire. Le déblocage du financement du secteur agricole de façon durable nécessite une approche intégrée et concertée afin de résoudre les besoins non-financiers et financiers des différents acteurs.
Pour le directeur général de l’APIX S A, Bacary Séga Sakho, il est primordial d’améliorer la compétitivité des PME agricoles, un enjeu capital pour la souveraineté économique du Sénégal. « L’accès au financement, en particulier, demeure un défi majeur, c’est pourquoi le gouvernement travaille à la mise en place de nouvelles stratégies afin de mieux appréhender et résoudre cette problématique », dit-il.


Et de poursuivre : «La nouvelle stratégie de croissance vise à créer pro-activement des opportunités d’investissement dans des secteurs clés, tels que l’agriculture, ce qui exige une compréhension plus fine des dynamiques du marché ». A l’en croire, cette étude diagnostique et de cadrage est destinée à approfondir la compréhension du marché agricole.
NGOYA NDIAYE

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