Même si cette nouvelle est comme du baume au cœur, l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) demande à l’Etat de faire vite, vu les urgences et autres litiges dans ce secteur. Pour Momath Cissé, il s’agira de trouver une tribune pour régler les conflits relatifs aux loyers.
Le Ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta, compte proposer la mise en place d’un Observatoire dédié aux questions du loyer, compte tenu de la complexité de la question et de son importance. Une fois la proposition acceptée, « tous les services impliqués et les acteurs de l’immobilier vont se réunir rapidement pour revoir le texte, le mettre en adéquation avec les préoccupations des uns et des autres afin d’avoir au moins un premier instrument ». Dès lors, des locataires estiment que l’heure est grave et qu’il urge de passer à l’acte.
Des locataires qui semblent vivre un véritable calvaire en ce contexte de crise économique. Malgré une loi votée à l’Assemblée nationale en vue de revoir la situation, des bailleurs avaient usé d’autres stratagèmes pour la contourner. Dans la banlieue, ils sont nombreux à applaudir. « Le loyer coûte cher, les bailleurs demandent près de quatre mois de caution et les gens dépensent la moitié de leur salaire dans le logement. Ce qui est grave », crie Ousmane, un vieil homme rencontré en banlieue. Pour lui, la création de l’observatoire reste importante mais il faut un suivi car « il n’est pas question de les laisser à la merci des bailleurs ». Pour Dramé, dans certains pays, le loyer ne pose pas problème car l’Etat accompagne les locataires.
Des femmes interpellées, sont partagées, d’avis que « depuis des années, c’est un véritable calvaire. Les questions de loyer restent difficiles et il revient aux autorités de prendre des mesures ». A la question de savoir si l’observatoire arrive à son heure, elles disent : « Nous devons en tout cas être solidaires car il est temps que les choses changent. Nous sommes épuisées et à la merci des bailleurs. »
L’observatoire : pour combler un vide
Pour Momath Cissé, vice-président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), c’est un instrument pour combler un vide par rapport à la loi de 2014. « Nous l’avons remarqué, nous ne pouvions pas régler certains litiges », ajoute-t-il, précisant que cela va permettre de régler les litiges entre bailleurs et locataires avec des propositions de textes et des amendements.
MOMAR CISSE