Le Monkeypox, également appelé variole du singe, est une maladie zoonotique émergente qui a capté l’attention mondiale ces dernières années en raison de son potentiel à provoquer des épidémies au-delà des frontières de son habitat naturel. Cette maladie, initialement confinée aux régions rurales d’Afrique centrale et occidentale, a récemment été observée dans plusieurs pays, suscitant des inquiétudes quant à sa propagation mondiale.
Le virus responsable du Monkeypox appartient à la famille des Poxviridae, la même que celle du virus de la variole humaine, bien que les symptômes du Monkeypox soient généralement moins graves. Il peut se transmettre à l’homme à partir de divers animaux, mais il peut aussi se propager de personne à personne. Cette complexité dans les voies de transmission rend la gestion des épidémies de Monkeypox particulièrement difficile, en particulier dans les zones où les systèmes de santé sont fragiles.
Transmission zoonotique : De l’animal à l’homme
La principale voie de transmission du Monkeypox est zoonotique, c’est-à-dire qu’elle se produit par le contact entre les humains et les animaux infectés. Le virus du Monkeypox est naturellement présent chez plusieurs espèces animales, principalement des rongeurs comme les écureuils, les rats de Gambie, et certains primates non humains.
La transmission à l’homme survient généralement par le biais de morsures, de griffures ou par le contact direct avec le sang, les fluides corporels, ou les lésions cutanées des animaux infectés. La consommation de viande d’animaux sauvages mal cuite, une pratique courante dans certaines régions d’Afrique, constitue également un risque important de transmission du virus à l’homme.
Dans les zones où le virus est endémique, les populations vivant à proximité des forêts tropicales sont les plus exposées. L’interaction étroite avec les animaux sauvages et les activités telles que la chasse augmentent considérablement le risque d’infection. Cependant, même en dehors des zones endémiques, l’importation d’animaux infectés peut représenter une source de danger. Par exemple, en 2003, une épidémie de Monkeypox aux États-Unis a été liée à l’importation de rats de Gambie infectés, qui ont ensuite transmis le virus à des chiens de prairie, lesquels ont ensuite infecté des humains.
Transmission interhumaine : Un risque croissant
Bien que la transmission zoonotique soit le mode d’infection initial, le Monkeypox peut également se propager d’une personne à une autre, bien que cette voie soit moins efficace. La transmission interhumaine se produit principalement par contact direct avec les lésions cutanées, les fluides corporels, ou les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée.
Le virus peut aussi se transmettre par des objets contaminés, tels que des draps, des vêtements ou des ustensiles ayant été en contact avec un patient infecté. Il est important de noter que, contrairement à la varicelle, la variole du singe n’est pas particulièrement contagieuse par voie aérienne, ce qui limite quelque peu sa propagation dans les populations humaines.
Le risque de transmission est particulièrement élevé dans les environnements où les personnes sont en contact étroit pendant une période prolongée, comme dans les foyers familiaux ou les centres de santé. Les travailleurs de la santé, en particulier ceux qui manquent d’équipements de protection individuelle appropriés, sont à un risque accru. Les épidémies récentes en dehors de l’Afrique ont mis en lumière l’importance de cette voie de transmission, d’autant plus que le virus semble capable de se propager dans des populations non endémiques.