Fin de calvaire au Nigeria pour une trentaine d’étudiants. Enlevés en mars dans leur université, dans la ville d’Afaka, ils ont pu retrouver leurs familles ce vendredi.
Au total, 39 étudiants avaient été enlevés le 11 mars dans leur université du nord-ouest du Nigeria. Un premier groupe de dix étudiants avait été retrouvé par les forces de sécurité dans les semaines suivant l’attaque, mais les 29 derniers étudiants manquant à l’appel auront été captifs pendant près de deux mois.
Les autorités nigérianes ne donnent pas de détails sur les circonstances de la libération des étudiants ou une éventuelle rançon. Les familles des étudiants enlevés à Kaduna avaient manifesté à Abuja cette semaine pour réclamer leur libération.« Je veux profiter de cette occasion pour remercier les parents pour leur coopération et leur compréhension pendant cette période. Pour les étudiants, je les remercie de prendre cette épreuve comme un tournant dans leur vie », a pour sa part déclaré Umar Muri, commissaire de police de l’Etat de Kaduna.
Perpétrés par des gangs criminels ou des groupes islamistes, ces rapts accentuent le climat d’insécurité dans le nord-ouest et le centre du Nigeria. Ces bandes armées terrorisent les populations, pillant des villages, volant le bétail et se livrant à des enlèvements de masse pour obtenir des rançons. Depuis plusieurs mois, ces « bandits » pratiquent des enlèvements collectifs dans des établissements scolaires et universitaires de zones rurales, où quelque 730 enfants et adolescents ont été kidnappés depuis décembre 2020.
Le 20 avril, une vingtaine d’étudiants ont été à nouveau enlevés dans une université de l’Etat de Kaduna, et un membre du personnel universitaire a été tué durant l’attaque. Cinq des étudiants enlevés ont depuis été exécutés. Selon l’Unicef, ces attaques ont perturbé les études de plus de cinq millions d’enfants.