Les attaques contre les villages isolés se multiplient dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, qui sont régulièrement terrorisés par des bandes de pillards et de voleurs de bétail.
Au moins 35 personnes ont été tuées par des voleurs de bétail dans cinq villages de l’Etat de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, a annoncé la police samedi 10 juillet. Des témoignages de résidents faisaient, eux, état de 43 morts dans ces attaques menées jeudi par des pillards et voleurs de bétail que les autorités qualifient généralement de « bandits ».
Venus à moto, les « bandits » ont mené des attaques coordonnées contre les villages de Gidan Adamu, Tsauni, Gidan Baushi, Gidan Maidawa et Wari dans le district de Maradun, tuant les villageois et incendiant leurs maisons.
« Les assaillants ont réussi à quitter les villages avant l’arrivée des forces de sécurité, qui ont tardé en raison de la mauvaise qualité des routes », a expliqué Mohamed Shehu, un porte-parole de la police régionale.
« Nous avons retrouvé 43 cadavres dans les villages et sept personnes blessées », a assuré de son côté Danladi Sabo, un résident d’un des villages attaqués. Les morts ont été enterrés vendredi et les blessés conduits à l’hôpital à Gusau, la capitale provinciale, a-t-il ajouté.
Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont régulièrement terrorisés par des bandes de pillards et de voleurs de bétail qui attaquent les villages isolés. Mercredi, 18 personnes ont ainsi été tuées par des « bandits » dans le village de Tsauwa, dans l’Etat voisin de Katsina. En juin, 56 villageois avaient été tués dans six villages du district de Zurli, dans l’Etat de Zamfara.
Depuis quelques mois, ces bandes armées se sont également tournées vers une autre activité très lucrative : les enlèvements de masse d’écoliers ou lycéens. Lundi, une centaine d’enfants ont été enlevés dans une école de l’Etat voisin de Kaduna.
Toutes les opérations militaires menées contre eux ou les offres d’amnistie proposées par les autorités ont pour l’instant échoué à mettre un terme à cette criminalité de masse qui frappe des régions entières du géant nigérian.