Un bateau de pêche surchargé de passagers tentant de fuir la terre ferme en raison de fausses informations sur l’épidémie de choléra a fait naufrage, ont annoncé dimanche les autorités du Mozambique. Le bilan est monté lundi à 96 morts. Les opérations de recherche se poursuivent.
Le bilan du naufrage d’un bateau de pêche dimanche au large du Mozambique, qui transportait 130 personnes, est monté à 96 morts, ont indiqué lundi 8 avril à l’AFP les autorités locales. « Cinq autres (corps) ont été retrouvés ces dernières heures, nous parlons donc de 96 morts », a déclaré Silverio Nauaito, l’administrateur de la petite île située au large de la province septentrionale de Nampula, où s’est produit le drame.
Parmi eux se trouvaient trois enfants, a-t-il ajouté. Les sauveteurs ont retrouvé 11 survivants et les opérations de recherche se poursuivent, a-t-il ajouté. Un précédent bilan faisait état de 91 morts. « Le bateau a coulé car il était surchargé et inadapté au transport de passagers. 91 personnes ont perdu la vie », avait déclaré dimanche Jaime Neto, secrétaire d’État de la province septentrionale de Nampula. Plusieurs enfants figurent au nombre des victimes, selon lui. Les sauveteurs continuaient dimanche leurs recherches, mais l’état de la mer rendait les opérations difficiles. La plupart des passagers tentaient de fuir la terre ferme en raison de fausses informations sur l’épidémie de choléra en cours qui ont semé la panique, selon Jaime Neto.
Le Mozambique, un des pays les plus pauvres du monde, a enregistré près de 15 000 cas de cette maladie transmise par l’eau souillée, et 32 personnes en sont mortes depuis le mois d’octobre, selon les statistiques gouvernementales. La province de Nampula est la région la plus affectée, concentrant un tiers des cas.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du naufrage, a précisé le secrétaire d’État. Le bateau se dirigeait vers l’île de Mozambique, l’ancienne capitale de la colonisation portugaise en Afrique de l’Est, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.