Un vent de décrispation semble souffler dans le bras de fer qui oppose depuis lors les enseignants du Supérieur et les pouvoirs publics. Pour cause, le SAES annonce la signature par l’Etat, le 7 mars 2025, du décret pour la réversion des pensions de retraite des ayants cause, point d’orgue de sa plateforme revendicative. Du coup, le syndicat qui exécutait des mots d’ordre de grève exprime son ouverture à un dialogue permanent pour un espace universitaire apaisé.
Le bras de fer entre le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) et l’Etat, par le biais du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), est en passe de prendre une nouvelle tournure. Le décret relatif à la réversion des pensions aux veuves et veufs, un des principaux points de cristallisation de la plateforme revendicative du SAES, a été paraphé le 7 mars 2025.
Dans une lettre adressée à ses militants, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé que le décret relatif à la réversion a été signé par les autorités publiques. « À la suite de la rencontre entre le Premier Ministre et le SAES, le 13 décembre 2024, le gouvernement s’était engagé à signer le décret le 18 décembre 2024. Après l’expiration du préavis de grève le 13 janvier 2025 et à l’issue de la lutte menée par le SAES, ainsi que de la rencontre tripartite entre les syndicats, le gouvernement et le patronat, le décret a finalement été signé le 7 mars 2025 », peut-on lire dans le communiqué. Selon le secrétariat général national du SAES, cette « nouvelle version du décret intègre la réversion aux ayants-cause ainsi que la prime de recherche dans le calcul de la liquidation de la pension. Elle exige également la régularisation des cotisations au titre des régimes de base et complémentaire pour les enseignants et chercheurs en service détaché, condition préalable à l’obtention de l’allocation spéciale de retraite ».
Dans la foulée, le syndicat a tenu à remercier et à féliciter, dans son texte, tous ses militants pour « leur mobilisation exceptionnelle dans la lutte visant à réparer l’injustice subie par les familles des collègues décédés ». Il a également appelé ses militants à « rester mobilisés et vigilants pour la résolution des autres points du protocole d’accord du 6 janvier 2023 ». Ce vent de décrispation qui souffle désormais sur les universités publiques touchées par un mouvement de grève des enseignants, les mardi 18 et mercredi 19 février, ouvre la porte au règlement de la crise qui secoue ces institutions.
Pour autant, le SAES a réaffirmé « son engagement à œuvrer de manière constructive pour un espace universitaire apaisé ». Il a de même exprimé « sa disponibilité et son ouverture à un dialogue permanent afin de traiter les autres points du protocole d’accord, dans le but d’assurer une stabilité durable au sein du sous-secteur de l’enseignement supérieur ».