Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale a présidé la cérémonie officielle du troisième forum de Dakar sur la santé de la reproduction des Ado-jeunes. Organisé par l’ONG Action et développement (ACDEV), l’objectif est de faire face à la mortalité maternelle qui touche cette couche de la population.
Les adolescentes sont les plus exposées à la mortalité maternelle. Pour y faire face, l’ONG action et développement (ACDEV), tient le troisième forum de Dakar sur la santé de la reproduction des Ado-jeunes. Selon le directeur exécutif de l’l’ONG ACDEV, Dr Cheikh Tidiane Athié, l’engouement de centaines de jeunes à participer au forum montre à suffisance l’importance de pareilles assisses. « Plus de 350 jeunes s’étaient inscrits dont 75 étrangers et, malheureusement, c’est la mort dans l’âme que nous n’avons pu choisir moins de deux cent participants », dit-il.
Et de poursuivre : « Cet intérêt sans cesse croissant au fil des années dicte désormais notre volonté inébranlable d’organiser ces assises que nous souhaitons être au cœur des préoccupations des jeunes ». A l’en croire, la santé et le bien-être des jeunes et adolescents mérite une attention particulière en raison des enjeux qui tournent autour. « En effet, à l’échelle mondiale, 16 millions d’adolescentes âgées de 15-19 ans et deux millions de filles de moins de 15 ans accouchent chaque année.
Dans les régions les plus pauvres du monde, cela se traduit par environ une jeune fille sur trois enceintes à l’âge de 18 ans. Les adolescentes sont les plus exposées à la mortalité maternelle : le risque de décès lié à la grossesse est deux fois plus élevé chez les filles de 15-19 ans et cinq fois plus chez les filles de 10-14 ans par rapport aux femmes dans la vingtaine. En outre, les adolescentes enceintes sont plus enclines que les adultes à chercher à faire des avortements non médicalisés ; environ trois millions d’avortements à risque se produisent chaque année chez les filles de 15- 19 ans », liste-t-il. En ce sens, il indique que les pays africains ne sont pas en reste. « Au Sénégal et dans la majorité des pays africains, les pouvoirs publics prennent de plus en plus en compte l’importance de l’éducation à la santé et au bien-être des jeunes et des adolescents qui peut etre appelé autrement, le contenu restant le même.
L’éducation à la santé et au bien-être des jeunes et des adolescents demeure une préoccupation mondiale. Il sera nécessaire de faciliter l’accès à des services pour prévenir, diagnostiquer et traiter les IST, et par des conseils en matière de planification familiale. La défense des jeunes face aux multiples agressions, au mariage précoce, à l’exploitation de leur vulnérabilité doit constituer des enseignements qui leur sont destinés ainsi qu’à tout leur environnement », renseigne-t-il.
Et d’ajouter : « Dans cette période d’insouciance voire d’inconscience, les ado-jeunes s’exposent à des comportements à risque et sont confrontés à de nombreux problèmes de santé tels les rapports précoces et non protégés avec comme conséquence des infections sexuellement transmissibles (IST), les violences et abus sexuels, entre autres ».
Pour le directeur de cabinet du ministre de la santé et de l’action sociale, Dr Samba Cor Sarr, malgré les efforts consentis par l’Etat, il existe encore des défis à relever notamment la recherche -action. « Nous devons davantage bâtir nos politiques et stratégies sur des données probantes et des évidences », dit-il. Et de poursuivre : « Durant ces trois jours, des sujets importants qui peuvent impacter sur l’amélioration de l’accès des adolescents à des services de santé de la reproduction et adaptés à leurs besoins et préoccupations seront discutés ». De son avis, ces échanges seront un cadre de partage des expériences réussies. « Elles vont aussi porter sur problématiques quotidiennes rencontrées dans notre diverses pratique », laisse-t-il entendre.
NGOYA NDIAYE