Le chef de l’Etat a procédé ce jeudi 2 novembre, à l’inauguration du nouveau siège de l’Etat-major de la gendarmerie nationale et de la justice militaire. Une cérémonie empreinte de solennité au cours de laquelle, le chef suprême des armées a confirmé son engagement à maintenir haut le pavé de la lutte contre la montée des périls.
Tranchant, le chef de l’Etat sénégalais n’y est pas allé de main morte dans son propos. Macky Sall qui garde depuis toujours un œil sur la menace terroriste au Sahel, n’en demeure pas moins préoccupé par les incidences néfastes de la mauvaise utilisation des réseaux sociaux sur l’ordre public et sur d’autres formes de menaces qui planent sur la sécurité individuelle et collective. «Nous vivons au quotidien la montée des périls, le terrorisme, le trafic de drogue, la piraterie maritime, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, la cybercriminalité, le phénomène mondial des usages malveillants des réseaux sociaux, nouvelles formes de perturbation de l’ordre public et de déstabilisation nationale, entre autres», rappelle-t-il.
Et, pour mieux contenir ces menaces, Macky Sall plaide la nécessité d’une «montée en puissance» des forces de défense et de sécurité. «En permanence», dit-il, cette expansion «doit être vigoureuse (pour) garder la prédominance sur les défis et agir pour s’adapter à toutes les circonstances». Cette nécessité de s’adapter, le général Moussa Fall, l’avait évoqué en juin dernier, une semaine après les violences ayant émaillé le début de ce mois. Le haut commandant de la gendarmerie nationale, analysant le comportement des manifestants, estimait que ces derniers appréhendent désormais la violence comme «un réflexe d’autodéfense, d’autoprotection ou tout simplement comme une posture légitime d’expression démocratique de son indépendance».
Et, face à des «peuples plus exigeants à l’égard de leurs gouvernants, des citoyens aux réactions spontanées et parfois très agressives dans la forme de leurs revendications», le général Moussa Fall reconnaissait que «l’offre traditionnelle de sécurité se trouve naturellement compromise». Il faut alors la «réadapter», en créant les conditions d’une montée en puissance des forces de défense et de sécurité.
A ce titre, le chef de l’Etat rappelle les moyens matériels, logistiques, financiers et humains, mis à disposition pour répondre aux défis émergents qui interpellent la politique sécuritaire au Sénégal et en Afrique. «Les périls vont s’accroitre et se complexifier, exigeant en conséquence une mise à jour continue des effectifs, équipements et méthodes opérationnelles», prévient Macky Sall.