Mercredi des cendres: C’est parti pour 40 jours de dévotion et de privation par « le Jeûne la prière et le Partage »

Les fidèles catholiques ont entamé le carême hier 22 février, marqué par le mercredi des Cendres. Cette période de dévotion qui dure 40 jours, est une occasion pour les fidèles de l’Eglise catholique de revenir à Dieu par le jeûne, la prière et le partage. Cette période s’achèvera le Jeudi saint, à savoir le 6 avril.

Une période très symbolique pour l’Eglise catholiques, qui a entamé ce mercredi 22 février le Carême. Celui-ci dure quarante jours, sans compter les dimanches. La durée du Carême fait référence aux «quarante années passées dans le désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Egypte et son entrée en terre promise. Mais elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ dans le désert entre son baptême et le début de sa vie publique».

Jeune, Prière, Partage

Durant cette période, l’Eglise invite ses fidèles à se mettre à l’écart de toute chose mondaine pour faire silence et être ainsi plus à l’écoute de la parole de Dieu pour être plus proche de lui. Et cela passe notamment par la prière, le jeûne et l’aumône. A expliqué le père Alex Junior Marcelius curé de la paroisse saint Abraham de Guédiawaye lors de son homélie du mercredi des cendres

« Pour les Juifs, aumône, prière et jeûne étaient les trois grands piliers de la pratique religieuse. Pour nous aussi, ils sont les armes du Carême, mais il importe de donner un sens à ces pratiques afin qu’elles ne deviennent pas du formalisme, mais qu’elles puissent être le chemin d’une véritable conversion du cœur. Ce ne sont pas les mérites que j’espère obtenir par mes pénitences qui me permettront de grandir spirituellement mais, à travers elles, peut s’opérer un décentrement de moi-même et donc une plus grande ouverture à l’amour de Dieu dans mon cœur pour moi-même et pour les autres ».

« Quand tu fais l’aumône (…) »

Bien sûr, le partage matériel est important et peut concrétiser ce désir d’attention à l’autre que je voudrais avoir. Mais peut-être puis-je envisager aussi d’autres formes de partage :  celui de mon temps que je peux essayer de donner sans le compter, de la patience à l’égard de cette personne qui m’agace, de ce sourire à ce moment où je suis pressé et tendu, de cette patience au volant qui me fait si souvent défaut, etc.

« Quand vous priez (…) »

Ce temps de Carême peut me permettre de faire le point sur ma prière. Quelle en est la qualité ? Est-elle régulière ? Est-ce que je prie par habitude, de façon formelle ? Ou est-ce que je réalise que je suis invité à rencontrer au plus profond de mon cœur celui qui est là et qui m’attend dans le secret ?

« Tard je j’ai aimée, beauté si ancienne et si nouvelle ; tard je t’ai aimée ; tu étais au-dedans de moi et moi j’étais dehors, et c’est là que je t’ai cherchée (…) tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi (…) » (Saint Augustin) « Et moi je n’étais pas avec toi » : il est peut-être temps de revoir dans ma vie les moments où je ne suis pas présent à cette présence qui est en moi, les moments où Dieu n’est pas invité et n’a pas sa place, afin de pouvoir y remédier et de plus en plus « voir Dieu en toute chose » comme nous le dit saint Ignace de Loyola ».

« Quand vous jeûnez (…) »

« Là encore, nos privations n’ont de valeur que si elles sont accomplies par amour et, si elles sont accomplies par amour, elles seront discrètes aux yeux de notre entourage. Le jeûne peut également prendre des formes variées, car jeûner c’est se taire à soi-même afin d’être plus disponible au Seigneur et je dois discerner la forme la plus adaptée pour moi aujourd’hui. La nourriture ? Les médias ? Mon téléphone et mon ordinateur ? »

Au cours de la dernière partie du Carême, caractérisée par une période de jeûne et de célébrations plus intenses, commence la Semaine sainte. Cette dernière semaine, qui débute le dimanche des Rameaux le 2 avril, commémore la Cène du Seigneur, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Elle prend fin le Samedi saint, soit le 8 avril, et est suivie par le dimanche de Pâques, le 9 avril. Dès le samedi soir, l’Église catholiques célèbre la résurrection de Jésus.

Rosita Mendy