C’est une affaire qui a fait grand bruit. Des agents fictifs au Ministère de la Santé et de l’Action sociale. A en croire Mballo Dia Thiam de And Gueuseum, il s’agit de responsabilité en tant que ministre de la Santé et de l’Action sociale et de ceux qui l’ont précédé. Il a exigé des sanctions.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), Dr Ibrahima Sy, a fait état de près de 400 cas d’emplois fictifs décelés par la direction de la Solde et depuis une décennie par son ministère. Cela fait suite à un audit des effectifs du personnel du MSAS réalisé par la direction de la Solde. « Trois cents quatre-vingt-dix-neuf (399) personnes sont payées depuis plus d’une dizaine d’années pour le compte du ministère sans pour autant qu’elles y travaillent », avait-il révélé face à la presse.
Au lendemain de cette déclaration, Mballo Dia Thiam, président de l’Alliance And Geusseum, a exprimé sa colère avant d’exhorter les autorités à prendre des mesures pour sanctionner les responsables. « Il s’agit de responsabilité en tant que ministre de la Santé et de l’Action sociale et de ceux qui l’ont précédé. Si le problème vient de la Direction de la Solde, il s’agit de fonctionnaires affectés au ministère de la Santé et de l’Action sociale et répartis dans des structures spécifiques. Chaque agent a un supérieur, et chaque responsable doit gérer les ressources humaines sous sa direction », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les contractuels du ministère, il a précisé que la responsabilité revient au ministre, car « c’est lui qui délègue sa signature au directeur des ressources humaines. »
Dans ce cadre, selon lui, « il n’y a pas lieu de s’alarmer car il s’agit simplement d’identifier les agents non conformes et de leur appliquer les sanctions appropriées. « Avec la ligne budgétaire dédiée au recrutement du personnel, les embauches se font, mais, à l’exception du programme ISMEA (Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent), elles ne se font ni par appel d’offres ni par concours, ce qui est un véritable problème. Si des agents sont absents ou perçoivent des salaires de façon indue, la réglementation doit être appliquée », a conclu Mballo Dia Thiam.
Rappelons que selon la tutelle, un contrôle des effectifs du personnel de santé réalisé par la direction de la Solde pour confronter sa base de données à celle du MSAS a fait ressortir une liste de 600 agents actifs dans le fichier de la solde et non répertoriés dans la base de données du ministère. Selon lui, ce contrôle a fait ressortir 1 080 agents en situation irrégulière dont 480 agents présents dans la base de données du MSAS et non répertoriés au niveau de la solde.
MOMAR CISSE