Deux mois après la suspension des activités des partis, onze leaders de l’opposition ont été arrêtés, le 20 juin, lors d’une réunion privée chez l’un d’entre eux à Bamako.
Parmi les personnes arrêtées figurent des présidents de partis et mouvements politiques signataires d’une déclaration publiée le 31 mars dernier et appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils, indique la coalition dans un communiqué transmis à l’AFP
Après leur arrestation jeudi soir, ils ont été « entendus sur une réunion clandestine alors que les partis politiques sont interdits d’activités » au Mali par les militaires, a dit une source à la brigade d’investigation judiciaire (BIJ). Ils se trouvent à la BIJ à Bamako et doivent être présentés au procureur vendredi, a indiqué une source judiciaire
Leur interpellation est survenue lors d’une « rencontre privée » au domicile d’un responsable de cette coalition, a dit cette dernière. Elle dénonce une « énième violation des libertés fondamentales et condamne avec la dernière énergie ces arrestations arbitraires ». Elle « exige leur libération sans délai ».
Les signataires de la déclaration du 31 mars avaient dénoncé le « vide juridique et institutionnel » laissé après l’expiration du délai prévu pour le départ des militaires, et avaient réclamé la tenue d’une élection présidentielle « dans les meilleurs délais ».
La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils fin mars 2024, après une présidentielle prévue en février de la même année. Les militaires ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue.