Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné fermement mercredi les attaques perpétrées contre des civils le 8 août dans la région de Gao au Mali, au cours desquelles au moins cinquante civils auraient été tués et plusieurs blessés.
La Mission multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a envoyé des Casques bleus dans la zone afin de protéger les civils et a augmenté ses patrouilles de jour et de nuit afin de dissuader toute nouvelle attaque et faciliter la fourniture de services de base dans la zone concernée, en coordination avec les Forces de défense et de sécurité maliennes, a précisé le porte-parole du chef de l’ONU, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.
« Le Secrétaire général présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées. Il souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Ces attaques délibérées contre les populations civiles constituent de graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire », a-t-il ajouté.
Lundi, la MINUSMA avait également dénoncé ces « attaques barbares perpétrées par des éléments d’un groupe armé non identifié » dans la commune de Ouatagouna, ainsi que dans les localités de Dirgua, Deouteguef et Karou.
Ces attaques délibérées contre les populations civiles sont « susceptibles d’être qualifiées de crime contre l’humanité par les tribunaux compétents », a déclaré la Mission dans un communiqué de presse.
La MINUSMA est prête à aider les autorités maliennes à l’ouverture d’une enquête de droits de l’homme afin de déterminer les circonstances dans lesquelles ces atrocités ont été commises et situer les responsabilités, afin de traduire en justice les auteurs de ces crimes.
Cette enquête visera à déterminer « l’ampleur de ces massacres, à identifier les victimes », a précisé le Directeur de la division des droits de l’homme de la mission. Guillaume Nguefa, au micro de Mikado FM.
La MINUSMA a déclaré qu’elle continuerait d’œuvrer avec le gouvernement malien en appui à ses efforts de protection des civils. Dans ce contexte, et dans le cadre de son mandat, la Mission continuera à prêter une attention particulière à la mise en œuvre des volets sécuritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger et au renforcement de la présence des Forces de défense et de sécurité maliennes.