La Cour Constitutionnelle malienne a publié vendredi un arrêt qui confère les titres de président de la transition et de chef de l’Etat à l’ex-chef de la junte Assimi Goïta après avoir constaté souligne-t-elle, la vacance du pouvoir dans le pays.
Clap de fin donc pour les anciens dirigeants de la transition. Les militaires qui ont évoqué ‘’ des points de blocage’’ pour justifier le limogeage des anciens dirigeants prennent le contrôle du pays avec cette fois-ci, une dose de légitimité acquise auprès de la Cour Constitutionnelle. Deuxième coup de force, neuf mois après avoir renversé l’ex-président IBK.
Une action que le nouveau locataire du palais de koulouba justifie par la nécessité de préserver la stabilité du pays.
Le seul agenda attendu par les Maliens reste le retour des civils au pouvoir au terme des élections prévues début 2022. Goita installé au sommet de l’Etat, reste la désignation du Premier ministre. Le Mouvement M5 est sorti du silence.
« Le vice-président Assimi Goïta l’a dit de façon solennelle, qu’officiellement le poste de Premier ministre de la République du Mali revenait au M5-RFP. « , souligne Jeamille Bittar, porte-parole du M5-RFP.
Le Mouvement d’opposition semble ainsi revendiquer ce poste en filigrane. Sauf coup de théâtre, Choguel Maiga son leader, devrait prendre la tête du gouvernement.
Mais le pays n’est pas encore tiré d’affaires. Le nouveau régime est dans le viseur de la communauté internationale. La CEDEAO organise une réunion dimanche à Accra au Ghana pour statuer sur la crise malienne. L’organisation n’exclut pas de sévir.