L’association des malades de polyarthrite rhumatoïde a tenu une activité de don de médicaments. Occasion saisie par ces malades de faire le plaidoyer pour la reconnaissance de cette pathologie pour un traitement précoce afin d’éviter le handicap.
Les malades de la polyarthrite rhumatoïde ont des problèmes d’accès aux soins. Selon Dédé Didi, blogueuse et membre de cette association, le traitement coûte excessivement cher. » Les analyses médicales et les hospitalisations ne sont pas à portée de main.
Le plus gros problème que les malades rencontrent, c’est qu’ils n’ont pas de subvention venant de l’État. Il n’y a aucune donnée statistique officielle pour savoir le nombre de malades de polyarthrite au Sénégal », dit-elle. Et de poursuivre : »Par manque de statistiques, on ne peut pas faire un budget de la santé sur cette base ».
Elle indique qu’il n’y a que quatre hôpitaux qui ont un service de rhumatologie. « La maladie n’est pas rare, mais elle n’est pas connue. Il n’y a que les médecins qui connaissent les patients et qui travaillent pour soigner les malades. Mais, il y a les malades aussi qui connaissent leur maladie et qui, dans la honte, la peur et la tristesse, n’en parlent pas. Ils restent dans leur coin’, regrette-t-elle.
A l’en croire, leur association permet aux malades d’avoir un espace privé pour s’exprimer. »Quand, ils n’ont pas les médicaments, ils sont chez nous. Ils nous donnent leurs ordonnances et on se débrouille pour voir comment les aider à avoir accès aux soins », renseigne-t-elle. Cette association est en train de faire une campagne institutionnelle pour que les universités commencent à inscrire sur leur curriculum cette pathologie. « Nous voulons que les médecins, très tôt, diagnostiquent la polyarthrite rhumatoïde parce que, pour régler le problème, c’est quand le malade est diagnostiqué tôt, ses membres ne se déforment pas et c’est une maladie à vie. Une fois qu’ils se déforment, aucune opération ne pourra les réparer « , laisse-t-elle entendre.
L’association invite le gouvernement à les aider à faire la sensibilisation sur les 14 régions pour détecter combien de patients sont atteints. » Beaucoup de malades ne peuvent pas achèter leurs médicaments. Ils ne travaillent pas vu leurs absences répétées à cause de leur pathologie », se désole-t-elle.