Un ancien colonel de l’armée française et un Franco-malgache comparaissaient avec dix-huit autres accusés pour avoir projeté un attentat à l’encontre du président Andry Rajoelina.
À Madagascar, la justice requiert la perpétuité pour 5 des 20 personnes accusées du coup d’Etat. Pour l’avocat général, les 20 prévenus appartiennent à une « organisation criminelle », ayant cherché à « commettre un attentat contre le président Andry Rajoelina ». Par des échanges de mails, d’argent et d’armes, ils auraient ensuite organisé leur crime. Une quinzaine d’avocats de la défense plaide non-coupable pour leurs clients, et affirment que leur présomption d’innocence n’a pas été respectée. Les plaidoiries vont continuer jusqu’à la fin du procès.
Les accusés sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs et complots en vue d’assassiner le président. Depuis leur arrestation en juillet, certains sont placés sous contrôle judiciaire en attendant le verdict de la justice.
Les vingt prévenus, dont un ancien colonel de l’armée française Philippe François et le Franco-malgache Paul Rafanoharana, appartenaient à «une organisation criminelle» cherchant à «commettre un attentat contre le président Rajoelina», a poursuivi Arsène Rabe, suscitant des murmures fébriles dans les rangs du public.
Et ils ont contribué à mettre sur pied le projet baptisé Apollo 21 «grâce à des mails, des armes et de l’argent, saisis» lors de perquisitions, a-t-il résumé, réfutant point par point les arguments de la défense, qui a tenté d’établir que les liens entre les accusés n’étaient pas solidement établis et que la présomption d’innocence n’avait pas été respectée, en raison notamment de nombreuses fuites dans la presse sur cette affaire.