Benno bokk yakaar a enfin son candidat en la personne du Premier ministre Amadou Bâ. L’ex-parti Pastef attend le sien. Mais là, la candidature de Ousmane Sonko étant plus qu’incertaine, le débat sur un plan B est posé par le parti y compris sur la place publique.
En effet, si certains comme le Docteur Diallo Diop et même Lansana Gagny Sakho n’excluent pas l’idée d’un candidat alternatif, d’autres comme Me Babacar Ndiaye, El Malick Ndiaye et bien d’autres restent fermes sur le fait que c’est Ousmane Sonko qui sera le candidat du parti. Une position largement partagée chez les pasfétiens.
Mais la réalité est que le parti a été dissous, son leader emprisonné et radié des listes électorales. Certes, c’est dur mais au regard de l’interprétation que les autorités se font de la condamnation par contumace, il est peu probable que Sonko puisse participer à la prochaine présidentielle.
Or, pour ne pas laisser le terrain vide et surtout les militants dans une situation désemparée, ce qui reste du parti ou de sa dynamique qui étant encore active, doit jeter son dévolu sur un autre candidat. Et ça, c’est possible. Et cette possibilité doit être examinée avec le plus grand sérieux.
En conséquence, il est fort probable que les pastéfiens aient un candidat alternatif. A l’image de ce qui s’est passé pour Benno bokk yakaar.
C’est dire que Macky et Sonko vont inévitablement s’affronter. Mais ils vont le faire par personnes interposées. Amadou Bâ aura forcément en face un candidat qui va incarner les idéaux et les aspirations de cet ex-parti dont la force motrice va résister aux intempéries. Car une fois le candidat de cette opposition connue, l’homme ou la femme qui sera choisie devra travailler sous l’ombre de Sonko. Car c’est seulement de cette manière qu’il va bénéficier du soutien de ceux qui, comme les gens de la diaspora et une bonne partie de la jeunesse, croyaient en l’homme.
Exactement comme pour Amadou Bâ qui devra succéder à Macky, porter son discours, assumer son bilan, etc.
Comme quoi, en politique comme dans toutes les guerres, ce qui est important, c’est non pas forcément les acteurs sur le terrain mais les planificateurs derrière.
Reste maintenant à voir qui aura le dernier mot.
Assane Samb