C’est dans un hôtel de la place qu’a eu lieu hier le lancement officiel du projet de renforcement des capacités des acteurs non étatiques pour la mise en œuvre du Partenariat pour une Transition Energétique Juste (JETP) au Sénégal. Il s’agissait pour ces derniers de voir comment impliquer ces acteurs pour lutter contre le changement climatique, à travers une transition énergétique juste et équitable.
Les défis en matière de transition énergétique au Sénégal sont entre autres liés au problème d’accès au financement, au développement des capacités locales à mener des projets d’énergie renouvelable, au transfert de compétences, et à la formation.
Le partenariat pour une transition énergétique juste, a été conclu entre le Sénégal, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et l’Union Européenne pour permettre à Dakar d’atteindre 40 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. Ce partenariat, signé le 2 juin 2023 avec des partenaires du G7 (Allemagne, France, UE, Royaume-Uni, Canada), mobilise 2,5 milliards d’euros sur 3 à 5 ans. Selon Fatima Diallo, directrice exécutive du Centre de recherche et d’action sur les droits économiques, sociaux et culturels (Cradesc). A ce titre, la difficulté de garantir l’accès à l’électrification à toute la population sénégalaise à partir des projets développés dans ce secteur reste un défi majeur surtout quad il s’agit de l’écart entre le taux d’électrification en zone urbaine et rurale ». « Les acteurs non étatiques (société civile, organisations communautaires, presse, etc.), en raison de leur implication auprès des communautés, peuvent jouer un rôle essentiel pour garantir une mise en œuvre inclusive, efficace et durable, du JETP au Sénégal », a dit, à l’initiative de cette session de formation », a déclaré Fatima Diallo. A l’en croire, il est idoine d’impliquer ces acteurs pour lutter contre le changement climatique, à travers une transition énergétique juste et équitable ».
Ce projet va permettre de suivre l’impact des projets développés pour les populations sénégalaises, a-t-elle encore relevé, annonçant qu’un consultant a été recruté par appel d’offres pour appuyer l’élaboration d’un plan d’investissement du JETP. Dans le cadre de la mise en œuvre du JETP, l’accent sera forcément mis en zone rurale pour permettre de corriger ces disparités, parce qu’on parle de transition juste. Pour Yaye Catherine Diop, coordonnatrice de la cellule transition énergétique du ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, le JETP est un projet majeur pour le gouvernement du Sénégal mais également, pour les populations sénégalaises. « Il va accroître la contribution des énergies renouvelables à 40% du mix énergétique d’ici 2030.
Le mix énergétique du Sénégal est aujourd’hui à environ 30%. Au profit des populations sénégalaises, ce programme va augmenter l’accès universel à l’énergie dans le pays, avec l’objectif d’atteindre 100% d’accès universel à l’énergie à l’horizon 2029, conformément à l’agenda national de transformation Sénégal 2050 », a-t-elle indiqué. Yaye Catherine Diop, a assuré que ce plan d’investissement sera partagé avec toutes les parties prenantes qui représentent le comité de pilotage du JETP, dont les acteurs de la société civile avec la possibilité de donner leurs observations sur le document d’ici la fin du mois de février, c’est à dire avant sa validation.
MOMAR CISSE