L’Organisation des Nations Unies (ONU) met en garde contre l’aggravation des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon la Haut-Commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, près de 3 000 civils ont été tués dans des conflits l’année dernière. « L’ampleur de la violence dans l’est de la RDC est alarmante. En 2020, le Bureau a confirmé le meurtre d’au moins 2 945 civils, dont 553 femmes et 286 enfants. Au cours de l’année 2020, 21 % de plus de violations des droits de l’homme ont été recensés qu’en 2019. » Ces 12 derniers mois, le Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’homme a produit cinq rapports sur la situation dans l’est de la RDC. Alors que les conflits durent depuis des années, les violences se sont s’est intensifiées en 2020, les groupes armés menant des attaques en représailles aux opérations militaires.
_ »Outre le renforcement de la lutte contre l’impunité, la mise en place d’un processus de justice transitionnelle crédible et holistique, d’un programme crédible de démobilisation, désarmement, réintégration communautaire et la stabilisation, ainsi que l’adoption de politiques socio-économ_iques, sont essentielles pour infléchir les violences et bâtir une paix et une sécurité durables »_, a déclaré la représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita.
En février dernier, la violence a été portée sur la scène internationale lors de l’attaque d’un convoi du Programme Alimentaire Mondiale, dans le Nord-Kivu. Cet attentat avait coûté la vie à l’ambassadeur italien Luca Attanasio, son garde du corps et son chauffeur congolais, Mustapha Milambo.