L’Italie octroie plus d’1.3 milliard FCFA à ONU femmes
Grâce à la signature ce mercredi 5 septembre d’un accord de financement portant sur la mise en œuvre du « Projet d’appui au renforcement de la résilience, la protection et la participation des femmes et des filles dans les zones frontalières Sénégal-Mali », le Gouvernement italien entreprend ainsi de relever des « défis exogènes ». Cet appui financier va contribuer à la mise en œuvre de réponses adéquates aux besoins des femmes et des filles habitant dans ces localités éloignées des grandes capitales.
Par le biais de son ambassadeur à Dakar, Giovanni Umberto De Vito, la coopération italienne décide d’accompagner ONU Femmes pour renforcer la résilience des femmes vivant aux frontières du Sénégal et du Mali. Un accord de financement est acté par le Gouvernement italien et le Bureau d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre en présence du ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants. Etant donné que les conflits et l’extrémisme violent constituent des menaces pour la sécurité des populations, particulièrement les femmes et les filles, également en termes d’égalité des sexes et d’autonomisation, l’Ambassadeur de l’Italie au Sénégal dira que : « L’Italie attache une haute priorité, à travers la Coopération Italienne, à la réalisation de l’Agenda 2030 et des Objectifs de Développement Durable, notamment l’ODD 5 sur l’égalité de genre et l’ODD 16 sur la promotion de la paix et la justice ».
En effet, par l’entremise de son Agence de coopération au développement (AICS), l’Italie soutient depuis plusieurs années ONU Femmes dans l’exécution de programmes et de projets visant à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Des défis qui sont qualifiés d’être « exogènes » sont exacerbés par les effets latents de crises sanitaires, environnementales, politiques, développementales et humanitaires. D’ailleurs, ils risquent de produire des retombées négatives dans les zones frontalières comme celles entre le Sénégal et le Mali. Dans ces localités, un soutien aux efforts des autorités gouvernementales et des communautés locales se révèle précieux afin de protéger et de promouvoir les droits humains et la justice sociale.
C’est dans ce cadre que Giovanni Umberto De Vito souligne le caractère symbolique de cet accord avec ONU Femmes qui ponctue son mandat pendant lequel il a œuvré pour renforcer les synergies entre interventions bilatérales et multilatérales. « L’entente avec ONU Femmes est pleinement en phase avec l’engagement de l’Italie dans la promotion d’un développement endogène, inclusif et basé sur les droits humains, en vue d’une égalité de droits entre femmes et hommes », renchérit-il. Sur un autre registre, le Directeur de l’AICS de Dakar, Marco Falcone, a rappelé que les deux institutions interviennent depuis plusieurs années au Sénégal avec des programmes et des projets spécifiques visant l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes.
De ce fait, ce nouveau programme répondra aux besoins des femmes et des filles vulnérables dans les régions transfrontalières du Sénégal (Kédougou et Tambacounda) et du Mali (Kayes) pour leur permettre de se remettre des conséquences des violences et des conflits et d’accroître leur résilience aux crises futures et renforcer leurs capacités à participer au maintien de la paix, à la prévention des conflits pour une paix durable.
En outre, dans un contexte où l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes demeurent de réels enjeux qui nécessitent une action coordonnée, la Directrice adjointe du Bureau Régional d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Elena Ruiz Dabril, promet d’accompagner les deux Etats dans le but de renforcer les mécanismes d’intégration du genre dans la gouvernance des frontières.
D’ailleurs, elle pense que c’est une confiance renouvelée de l’AICS : « Nous ferons la promotion de la participation des femmes aux instances de prise de décision et nous œuvrerons également pour l’égalité des sexes, l’éliminations des violences basées sur le genre ainsi que l’autonomisation des femmes », dit-elle en guise d’engagement à lutter contre les inégalités homme/femme et promouvoir des actions en faveur du bien-être des femmes et des filles.
Mamadou Sow