La Rapporteuse des Nations Unies sur les Droits humains n’est pas restée insensible à l’alerte lancée par la Coordination des associations de presse (CAP). Mary Lawlor a vivement dénoncé l’emprisonnement du journaliste Pape Alé Niang dont l’état de santé jugé critique, continue de susciter une vague de réactions au plan national et international. Elle a tout simplement demandé la libération immédiate du journaliste.
A travers un texte posté sur Twitter, Mary Lawlor n’a pas manqué de poser le doigt sur ce qu’elle qualifie de « le recul démocratique au Sénégal ». Mieux, la Rapporteuse des Nations Unies sur les questions des droits humains semble également préoccupée par « le piétinement des libertés avec le mauvais exemple que donne l’affaire du journaliste d’investigations Pape Alé Niang ». Une sortie au vitriol que le ministère des Affaires étrangères ne veut pas laisser passer. En effet, Aïssata Tall Sall a mobilisé ses services pour apporter la réplique, parlant de « déni total ».
En guise de réaction, Aïssata Tall Sall dira que « M. Niang est sous surveillance dans un hôpital. Aucune gravité sur son cas ne nous est signalée. Le Sénégal est un état de droit où les libertés sont garanties sous le contrôle d’un juge indépendant à qui la séparation des pouvoirs nous interdit de dicter une quelconque conduite ».
Contrairement aux « assurances » données par Aïssata Tall Sall, l’état de santé du journaliste Pape Alé Niang s’est gravement dégradé, selon ses avocats, depuis qu’il a entamé sa deuxième grève de faim au lendemain de son retour en prison par la volonté du juge du deuxième cabinet Mamadou Seck qui l’accuse d’avoir violé les principes de son contrôle judiciaire après sa liberté provisoire.
Une nouvelle demande de liberté provisoire pour Pape Alé Niang
Pour rappel, le procureur de la République s’était opposé à la demande de mise en liberté provisoire, après l’appel interjeté mardi dernier par les avocats de Pape Alé Niang. Les robes noires ont introduit une nouvelle demande de liberté provisoire ce mercredi sur la table du juge du deuxième cabinet. La bataille judiciaire pour la libération de PAN s’intensifie alors que la CAP multiplie ses actions sur le terrain. Une veillée nocturne est d’ailleurs programmée à la maison de la presse vendredi 6 janvier prochain, après la grande mobilisation de ce mercredi tenue à la Maison de la Presse.