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Déclaration de Politique Générale: La réécriture du PSE dictée par le pétrole et le gaz
Déclaration de Politique Générale: La réécriture du PSE dictée par le pétrole et le gaz

Les grands axes de la Déclaration de politique générale d’Amadou Ba 

Le Premier ministre a fait face aux députés hier, pour sa déclaration de politique générale. Amadou Ba a tiré un bilan positif de la gestion de Macky Sall à la tête du pays. Il a rappelé que son gouvernement est de combat et de consolidation. 

« Le Gouvernement, dont il m’incombe de coordonner l’action, sera avant tout un Gouvernement de consolidation : consolidation des performances économiques, diplomatiques, sportives ; consolidation des acquis sociaux ; consolidation de l’État républicain », a déclaré le Premier ministre dès l’entame de son propos. Amadou Ba indique que le plan Sénégal émergent a induit à une nouvelle trajectoire de développement sanctionné des progrès significatifs, avec une hausse du PIB réel moyen de 5,6% sur la période 2014-2021 (et 6% avant la COVID-19) contre 3,07% sur la période 1980-2013. « En 2023, le taux de croissance du PIB est projeté à 10,1% contre 4,8% en 2022.

L’attractivité économique de notre pays s’est traduite par une forte hausse des investissements directs étrangers qui étaient en moyenne de 23,4% entre 2014 et 2021 contre 3% sur la période 1980-2013. Les crédits au secteur privé sur PIB qui étaient de 19% sur la période 1980-2013 sont passés à 28,5% entre 2014 et 2021. En ce qui concerne le budget, les recettes ont connu une hausse constante. Il est passé de 2 345 milliards en 2012 à 6411 milliards en 2023. Ce qui démontre, à suffisance, la performance de nos administrations financières. L’accompagnement de nos 13 partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre réussie du PSE a eu également un impact très favorable. Ces résultats ont pu être réalisés grâce à un cadre budgétaire assaini, une situation financière maîtrisée, un endettement efficient », dit-il.

«La masse salariale s’établira à 1 273 milliards F CFA, en 2023 »

« À propos de la situation sociale, la masse salariale connaît un accroissement exceptionnel. En 2023, elle s’établira à 1 273 milliards. Cette forte augmentation traduit le recrutement en masse des jeunes dans la fonction publique », renseigne Amadou Ba. Et de poursuivre : « Non seulement, le nombre de salariés a beaucoup augmenté, mais les salaires aussi ont évolué de manière substantielle. Le Président de la République a revalorisé significativement la rémunération de l’ensemble des agents, en 2022, à hauteur de 120 milliards, dans le but de lutter contre l’érosion de leur pouvoir d’achat. Ce choix volontariste du Président de la République traduit sa fibre sociale, pour que la redistribution des fruits de la croissance passe aussi par l’amélioration des conditions de rémunération des agents publics, d’autant plus que le succès du PSE est également tributaire d’une administration compétente et motivée ».

A l’en croire, l’enveloppe des bourses d’étude a été sensiblement augmentée et passe de 24 milliards en 2011 à 68 milliards en 2023 ; les bourses étrangères étant de 7 milliards par an. « Les retraités ont également vu leurs pensions nettement améliorées, de même que les militaires en situation d’invalidité. Enfin, de multiples emplois ont été créés dans le secteur privé, notamment grâce à la robustesse de la demande intérieure privée, aux grands chantiers, à l’essor de nos exportations. Entre 2012 et 2018, 367 356 ont été créés. Cette tendance se poursuit en 2019, avec 65 404 emplois créés ; 63 490 emplois en 2020 et 69 866 emplois en 2021 », fait-il savoir.

«Le taux d’électrification rurale est passé de 27 à 58% »

Le Premier ministre s’est prononcé sur le développement et la restructuration du réseau électrique qui, selon lui, a permis d’atteindre un taux d’électrification au niveau national de 80% en 2022. « Le taux d’électrification rural est passé de 27 à 58% », renseigne-t-il. En ce qui concerne l’équité territoriale, il soutient qu’elle a été incontestablement renforcée par l’élargissement de la carte scolaire. «C’est ainsi que 35 897 salles de classe, 64 daaras modernes, 5 instituts supérieurs d’enseignement professionnel et 14 espaces numériques ouverts ont été construits et équipés, depuis 2012. L’équité sociale et l’efficacité du système de santé ont été largement améliorées, spécialement, à travers le recrutement important de professionnels, la mise en service de nouvelles structures : 300 postes de santé, 18 centres de santé et 9 hôpitaux, notamment à Sédhiou, Kédougou, Kaffrine et Touba. Grâce à ces investissements, le secteur a connu une augmentation de la capacité litière et permis la mise à disposition de spécialités jusque-là inexistantes dans ces zones depuis l’indépendance. La vigilance et la sécurité ont été renforcées dans nos structures sanitaires pour éviter les accidents qui ont eu à être notées », rassure le Premier ministre.

« En 2022, les subventions du pouvoir d’achat ont coûté 717 milliards, soit 4,4% du PIB »

Le Chef du gouvernement laisse entendre que le pouvoir d’achat a été soutenu pour réduire considérablement les inégalités. « En définitive, en 2022, les subventions ont coûté 717 milliards, soit 4,4% du PIB. C’est ainsi que le secteur de l’énergie a bénéficié de subventions directes de 300 milliards. Celles-ci ont permis de maîtriser les prix de l’électricité, du gaz butane et du carburant, particulièrement le gasoil qui constitue le produit pétrolier le plus utilisé par les consommateurs aux revenus les plus modestes. La stabilisation des prix des produits de grande consommation des ménages aura coûté un montant global de 157 milliards en 2022. Les principaux produits concernés par ce soutien direct aux ménages sont le blé, l’huile, le sucre, le riz et le maïs », dit-il. Et de renchérir : « Un montant de 450 milliards est prévu au titre des subventions pour l’année 2023 dont 350 milliards pour l’énergie. En tout état de cause, en 2023, les subventions ne dépasseront pas 2,2% du PIB. Parallèlement, des mesures spécifiques sont prévues pour les réduire, notamment dans les domaines de l’électricité et du carburant, afin d’éviter des dérapages susceptibles de porter atteinte aux équilibres budgétaires. Mieux, la distribution des subventions sociales sera davantage ciblée.

La différentiation sera opérée entre les bénéficiaires, de sorte à fournir plus d’aide à ceux qui en ont le plus besoin. 20 En outre, la gouvernance de la SENELEC sera réformée à travers sa restructuration qui est déjà en cours. Ainsi seront créées une holding qui sera le concessionnaire vis-à-vis de l’État et ses filiales. La séparation comptable est effective depuis 2019 ». En ce sens, il fait noter que la séparation juridique et organisationnelle sera finalisée au cours du premier trimestre de l’année 2023. « L’action de rétablissement des grands équilibres qui a été initiée à travers la mise en œuvre du PAP-2A et les programmes de relance et de redressement, commence à porter leurs fruits. Notre économie est non seulement en phase d’absorber les chocs exogènes, mais elle est en train d’engranger les dividendes d’une politique cohérente de résilience et de consolidation des acquis. La bonne nouvelle est que les perspectives pour les mois prochains sont nettement meilleures. Grâce aux sacrifices de l’État et des partenaires sociaux lors des concertations citoyennes contre la vie chère, le Président de la République Macky Sall a baissé les prix des produits et des services de grande consommation »,  souligne-t-il.

 

 NGOYA NDIAYE


 

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