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Les femmes face à la puissance paternelle

Au Sénégal, la puissance paternelle est toujours de rigueur, malgré les nombreux combats menés par les défenseurs des droits des femmes. Ainsi, beaucoup de femmes rencontrent d’énormes difficultés pour voyager avec leurs enfants. Le réseau Siggil Jigeen et l’association des juristes sénégalais sont en train de mener ce combat pour une égalité de droit sur l’enfant conçu par les deux.

 


Les organismes de défense des droits des femmes ont pu avoir beaucoup d’acquis, notamment la loi sur la nationalité. Pour la présidente du réseau Siggil Jigeen, Safiétou Diop, il reste des combats à  mener dont l’autorité parentale. «Nous avons réglé le problème de la nationalité, actuellement, nous pouvons  transmettre la nationalité à nos enfants. La question de cette autorité parentale est à mener dans le cadre des réformes de nos textes. Autant l’homme doit être responsabilisé dans le couple, la femme doit l’être aussi. De plus, nous sommes tous responsables pour accompagner nos enfants, les prendre en charge dans tous les domaines et faire d’eux des citoyens au vrai sens du monde », dit-elle. Et de poursuivre : « Donc si notre législation nous refuse à l’état actuel, d’avoir l’autorité parentale et de voyager avec nos enfants en toute liberté, je pense qu’il reste beaucoup de choses à faire et nous devons prendre cela en compte. Parmi les réformes majeures que nous devons faire, ce domaine fait partie de nos challenges pour les 25 ans à venir. ». Elle trouve anormal que la  loi autorise  au père de signer à la place de la femme, alors que celle-ci n’a pas le droit de prendre en charge son enfant. « Ce sont des obstacles à l’autonomisation, l’émancipation, au progrès et à notre participation au développement de ce pays. Tout le monde sait que nous n’avons rien à prouver pour dire que cet enfant est le nôtre, c’est l’homme qu’on devait interpeller à prouver l’autorité parentale, mais c’est le contraire. La puissance maritale appartient à l’homme dans l’actuel code familial auquel nous devons répondre », fait savoir la présidente du réseau Siggil Jigeen. Elle rassure toutefois que cette question est déjà sur la table de leurs prochaines luttes. « Nous allons nous y focaliser parce que tout le monde y gagne dans les deux côtés. Mais,  nous sommes dans le positivisme. Le féminisme positiviste y met l’homme et la femme en interface pour un dialogue fécond pour préserver la famille, la communauté, la société. Il faut qu’on amène les hommes à comprendre qu’ils ont tout gagné en nous accordant le droit et les textes pour que nous puissions prendre en charge nos enfants parce que rien ne s’y oppose pour les protéger et les droits réels de les faire », conclut-il.

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