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Procès Falla Fleur : Le juge décide de mettre l’affaire en délibéré
Procès Falla Fleur : Le juge décide de mettre l’affaire en délibéré

Les dessous de la « correspondance » de la militante du Pastef

Le tribunal des flagrants délits de Dakar va décider du sort de Ndèye Fatou Fall dite Falla Fleur le 6 novembre prochain. Poursuivie pour tentative de sortie irrégulière d’une correspondance en milieu carcéral, la militante du parti Pastef encourt une peine de six mois, dont trois ferme.
Déjà condamnée à trois mois ferme pour provocation à un attroupement, Ndèye Fatou Fall plus connue sous le nom de Falla Fleur a été présentée ce jeudi 2 novembre, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Citée comme témoin, la surveillante de prison, Fatou Faye, a encore brillé par son absence. Détenue au Camp pénal de Liberté 6 depuis bientôt cinq mois, Falla Fleur a contesté le chef de tentative de sortie irrégulière d’une correspondance en milieu carcéral. Pour sa défense, la jeune dame a confié qu’elle n’était pas détentrice d’une correspondance, mais plutôt d’une note déchirée. Mieux, elle n’avait pas l’intention de la remettre à son oncle qui l’attendait au parloir.  « Je n’ai pas écrit une lettre. C’est une note personnelle que j’ai rédigée nuitamment dans ma chambre, avant de la déchirer. Lorsque cheffe Fatou Faye a vu les morceaux de papier dans ma poche lors de la fouille corporelle précédant la visite familiale, elle m’a fait croire qu’elle va les jeter à la poubelle », a expliqué la juriste qui a décrié « l’injustice » que les « détenues politiques » subissent en détention. « C’était le seul moyen de me libérer. Parce que j’ai subi un traumatisme. Depuis qu’on a annoncé notre grève de la faim, on subit un acharnement de la part des gardes pénitentiaires. La directrice de la prison m’a accusé d’être l’instigatrice de ce mouvement d’humeur. Le mardi, on a failli être tuées. Des co-détenues se sont ruées sur nous en jetant des objets. Le vendredi, l’admistration pénitentiaire nous met de la musique. J’avais peur pour ma vie. C’est pourquoi j’ai écrit cette note. C’était une thérapie pour moi », a-t-elle craché. À la question de savoir pourquoi elle a gardé la « correspondance » dans sa poche. Falla Fleur a répondu au juge que la visite de son oncle était une visite surprise. Puisqu’elle a été privée de visite depuis l’annonce de leur diète qui a duré une dizaine de jours.
Me Abdoulaye Tall : « Nous sommes en train de nous organiser pour porter plainte contre ceux qui… »
De l’avis de la représentante du Ministère public, la tentative de sortie irrégulière de correspondance est constante et elle est punie par l’article 127 du code pénal. « Le droit de correspondance est un droit reconnu au sein de la maison d’arrêt et de correction, car elle permet au détenu d’être en contact avec sa famille. Mais, il est encadré par la loi. Elle a déchiré la lettre au moment où la surveillante Fatou Faye était en train de fouiller madame Maréga. N’eût été la fouille corporelle, elle allait rejoindre le parloir pour sortir la lettre qui était coupée en six parties », a soutenu la parquetière. Pour la répression de la prévenue, elle a demandé une peine de six mois, dont trois ferme. Du côté de la défense, rien ne prouve que la prévenue avait l’intention de divulguer la note. Selon Me Maguette Sène,  nous assistons à une infraction impossible. Dans la mesure où il n’y a pas eu de correspondance. « J’ai peur pour ce pays. Nous savons tous ce qui passe dans les prisons. Nous sommes en train de nous organiser pour porter plainte contre ceux qui persécutent les détenus politiques. L’histoire de cette note est un contre-feu. Parce qu’au même moment les détenus politiques sont persécutés. Au moment où l’opinion publique en parle, la directrice organise une séance de tam-tam », a déploré Me Abdoulaye Tall qui a demandé au tribunal de rendre justice à Falla Fleur dont le seul tort est d’avoir exprimé son opinion. Me Abdou Aziz Djigo a souligné que la prévenue n’a rien fait. Elle a besoin de retrouver sa famille. « Il y a des délinquants financiers qui circulent dans les rues sans crainte. Ce sont eux qui doivent être dans les prisons », a pesté Me Djigo. Prenant la parole, Me Bamba Cissé a déclaré que tous les détenus ont le droit de s’exprimer par la plume ou la parole. « L’histoire retiendra qu’au Sénégal, un détenu est arrêté pour avoir dit ses ressentis », affirme-t-il. Mise en délibéré, l’affaire sera vidée le 6 novembre prochain.

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