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Les conseils de Fada à Ahmet Aïdara

Guédiawaye est au centre des débats avec le conflit qui persiste entre Ahmed Aïdara et Aliou Sall.  Une installation houleuse du nouveau maire qui a provoqué l’ire des populations. Pour Modou Diagne Fada, leader du Fds/Yessal et membre de Benno Bokk Yaakaar, Ahmet gagnerait à discuter. Il était l’invité du Grand oral sur Rewmi Fm. 

Le prix de l’huile a beaucoup flambé ces derniers temps, que faire face à cette situation ?

C’est une préoccupation juste. Les consommateurs aiment les plats à base d’huile. Mais en ce qui concerne l’huile d’arachide, il y a des acteurs qui interviennent. On importe d’huile de palme, nous payons les taxes et la douane, mais il faut faire des efforts et baisser les prix. Pour l’huile d’arachide, c’est autre chose. Il faut savoir ce que l’on veut. Il faut aussi savoir que nous avons l’apport des paysans. Ils sont les principaux acteurs de la filière arachidière, mais ces gens-là veulent aussi vivre de leur travail. Ils demandent aux huiliers d’augmenter les prix au producteur. Nous transformons les arachides et le coût de revient sera plus important. La Sonacos est assez vétuste, elle est une entreprise qui emploie beaucoup de personnes. Il y a des charges, donc si le prix est à un certain niveau, il y aura aussi des répercussions. C’est une chaîne. Il faut trouver des solutions et supprimer les coûts de production. On ne fait rien pour augmenter le prix, mais il faut que les gens acceptent de payer un peu plus cher le litre d’huile.

Quelle est la capacité de production de la Sonacos ? Est-elle assez influente sur le marché ?

Pour les huiles végétales, on importe en moyenne 3 000 à 5 000 tonnes par mois ou tous les deux mois. Nous les écoulons dans le marché à travers des distributeurs. On importe de l’huile brute que nous raffinons et vendons en vrac à des industriels qui conditionnent. La Sonacos est devenue influente. Avec l’huile d’arachide, il faut aller dans les moyennes et grandes surfaces. Elle est meilleure pour la santé. 3,5 kg d’arachide de qualité pour un litre d’huile.

Vous avez été réélu à Kébémer, alors comment avez-vous géré toutes ces listes parallèles ?

Je crois qu’il n’y a pas eu d’animosité entre nous et les leaders de Bby. Nous sommes tous avec le Président Macky Sall. La liste que j’ai conduite a gagné. Nous avons battu campagne et nous avons remporté plusieurs voix, l’adversaire était à plus de 14 mille voix, c’est énorme. Madiop Bitèye a été réélu, devançant de plus de 2 500 voix la coalition Wallu.

Yewwi a connu une percée dans certaines villes. Peut-on parler d’échec ?

Oui l’ambition était de garder Guédiawaye, Pikine et reconquérir Ziguinchor qui avait échappé à Benno en 2014, de même que Thiès. On n’a pas réussi à reconquérir ces villes. Mais ce n’est pas méchant, car le Sénégal est une démocratique majeure, un pays qui sait voter. Les citoyens ont fait le choix et il faut en prendre acte. Pourtant cela ne donne pas à l’opposition la majorité et les voix de Darou Mousty comptent comme celles de Dakar. Benno garde sa majorité, les listes parallèles qui ont gagné, prouvent que si c’étaient d’autres élections, on allait obtenir la majorité pour gouverner. Donc la majorité est là.

Les échecs ne sont pas des moindres non plus. Il faut une lecture, la conférence des leaders a déjà analysé ces résultats-là. Nous sommes en train de nous préparer et de remobiliser les troupes et des missions sont envoyées pour consolider les bases de Bby et de la grande majorité. Nous voulons garder notre majorité à travers le Sénégal. Bby avait perdu les élections locales en 2014 à Dakar, mais pourtant en 2017, il a gagné les législatives. En 2019, Macky a gagné à Dakar. Nous allons nous battre pour récupérer les zones perdues car nous avons compris que dans beaucoup de localités, il y a eu des votes sanction de la part de nos militants. Si l’opposition pense avoir gagné ces Locales, c’est qu’elle n’est pas ambitieuse.

Il suffit de faire le tour du Sénégal pour s’en rendre compte. Les capitales en Afrique sont « rebelles ». Gérer une capitale pour un parti au pouvoir, c’est difficile. Si on se réfère au bilan, on  n’allait pas perdre Dakar ou Guédiawaye. Les gens regardent assez peu ces questions-là. On comprend, mais il faut faire avec. Je félicite tout le monde mais aussi il faut que les gens sachent que le Président est là et avec une majorité. On verra bien avec la nouvelle photographie lors des Législatives.

Les maires sont installés, mais à Guédiawaye, il y a des problèmes. Ne faudrait-il pas revoir le système ?

Mais c’est un cas intéressant, Guédiawaye. C’est un cas d’école pour dire quoi : un maire a été élu, mais qui n’a pas la majorité des conseillers.  La victoire a été belle et nette. Le maire de Darou Mousty a proposé son bureau municipal qui passe comme lettre à la poste. Ce qui montre qu’à Guédiawaye, la victoire n’a pas été sans bavure et dire que c’est un département qui, lors des Législatives, va revenir dans le giron marron-beige. Ce sera difficile pour le nouveau maire de gérer sans parler avec Bby. Si j’ai un conseil à donner c’est que la politique est derrière nous, que les gens se mettent autour d’une table et voient comment gérer Guédiawaye.

Comment la majorité pense aller aux Législatives prochaines avec cette vague de frustrations.

 Nous sommes en train de réfléchir, mais il faut dire qu’il ne peut plus avoir de listes parallèles. Il faut être solidaire et avoir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Les Législatives, c’est autre chose et cela va aussi intéresser le prochain gouvernement qui sera installé. Car celui qui gagne l’assemblée va proposer un Premier ministre. Nous devons consolider nos points forts pour les Législatives. On ne craint pas une cohabitation, mais nous connaissons ce pays. Il sera difficile de se battre à Kébémer ou à Louga. Donc on peut perdre quelques départements, mais nous allons nous battre car la démocratie est majeure dans ce pays.

Nous attendons le nouveau gouvernement, ne craignez-vous pas une instabilité institutionnelle avec la crise économique ?

Il faut féliciter Macky Sall d’avoir respecté le calendrier républicain, car le clan d’en face voulait en faire une campagne de diabolisation. Et il faut aller aux Législatives. Les gouvernements et les ministres sont des variables, mais la vision ne change pas ni les orientations. Prenons le système Aliou Cissé ! C’est la même chose que le gouvernement change et qu’on puisse faire partir certains et amener d’autres. Cela n’impacte en rien le travail du gouvernement.

Outre l’opposition, il y a le parti de la demande sociale, avec des hausses de prix, les revendications syndicales…

Les enseignants étaient en grève, pourtant nous sommes sortis victorieux des élections. Les Sénégalais sont capables de discernement et savent ce qui appartient à l’opposition, à l’Etat etc. Ces revendications ne peuvent nous empêcher de bâtir une victoire. Le gouvernement reste ouvert au dialogue. Nous sommes raisonnables. Les syndicalistes ne sont pas des politiciens. Macky Sall a instruit le gouvernement pour faire baisser les prix. Attendons les concertations et les conclusions pour contenir encore une fois la cherté des denrées. Ça ne sera pas de la poudre aux yeux. Un homme politique ne raisonne pas comme ça. Si vous voulez gagner comme les gens le font, il ne faut pas attendre pour y aller, il faut de la constance à la base et rester humble, bannir l’arrogance. On veut gouverner dans la sobriété et nous travaillons à les soulager afin que les populations puissent vivre normalement.

Macky Sall a été nommé à la tête de l’UA, quel devrait être le profil du Premier ministre ?

Il est le Premier des ministres et coordonne l’action du gouvernement. Le Président qui définit la politique de la nation. Le Pm doit être un travailleur loyal, accepter d’aller au charbon, encaisser des coups et savoir en donner. C’est le contexte politique qui le définit ainsi, et Macky saura choisir son Pm.

Pensez-vous sanctionner ceux qui ont perdu les élections locales ?

Moi je ne pense pas que cela devrait être un critère de sélection. Cela ne doit pas être. Il y a des gens qui ont perdu mais il faut les maintenir. Des gens qui ont gagné, il leur faut une promotion. On va vers des échéances importantes, des gens ont fait des faux pas, il faut les aider à se relever. On peut sanctionner quelques-uns, mais ne pas en faire une règle.

On parle du retrait des forces Barkhane. Quel devrait être le partenariat entre l’Europe et l’Afrique ?

En fait, on ne parle pas de retrait, mais de redéploiement. Le Sahel, c’est le Mali, la Mauritanie etc. c’est vaste. Qu’il y ait des problèmes entre les autorités maliennes et françaises, si la France décide de déplacer son centre de commandement vers un autre pays, cela n’est pas un problème. L’idée c’est de voir comment s’installer dans la zone des trois frontières. Il ne faut pas se voiler la face, on a besoin des Européens pour se protéger des djihadistes. Des pays sont attaqués, mais le populisme gagne les rangs de certaines nationalités. Le populiste mène à l’aventure. Cela ne colle pas à la réalité. Que les autorités maliennes fassent attention. Si la France n’était pas intervenue, les djihadistes seraient au pouvoir.

L’Afrique attend beaucoup de la présidence de l’Union africaine.

 


 

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