La Direction nationale de la police sénégalaise a publié, hier, ses statistiques de la criminalité en 2021. Elles renseignent sur la criminalité, les saisies de drogue, les accidents, la migration irrégulière, et la surveillance des frontières, entre autres.
5945 accidents matériels, 6375 corporels et 290 mortels en 2024
Alassane Niane, directeur de l’OCRTIS (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants), a livré les chiffres alarmants des accidents enregistrés sur toute l’étendue du territoire national. Au total, révèle-t-il, « 5945 accidents matériels, 6375 corporels et 290 mortels », ont été enregistrés. Parmi les régions touchées, Dakar occupe la première place du classement avec des chiffres alarmants. En ce qui concerne les accidents sur la voie publique, la capitale « a enregistré 376 accidents matériels, les accidents corporels sont estimés à 2870, et les accidents mortels à 127 », a fait savoir le directeur l’Ocrtis qui a présenté le rapport. Après la région de Dakar, celle de Thiès (70 kilomètres de Dakar) vient en deuxième position. Selon le Commissaire Niane, elle « compte 809 accidents matériels, 907 accidents corporels et 50 accidents mortels ».
5 tonnes de chanvre saisies
Sur le volet des infractions contre les trafics de drogue, la tendance est approximativement la même entre 2024 et 2023. « Il y a des pics sur certaines catégories de drogue et une baisse considérable sur d’autres catégories », a-t-il dit. Selon lui, l’utilisation du chanvre indien, notamment, a connu une hausse significative. « Pour ce qui concerne l’utilisation du chanvre indien qui est produit au Sénégal et dans les pays environnants, on est arrivé à plus de 5 tonnes contrairement l’année dernière où on en était à peu près à 4 tonnes. Il s’agit de 5,250 tonnes qui ont été saisies par le service opérationnel de la police », a précisé le directeur de l’OCRTIS.
4630 interpellations pour trafic de migrants
Concernant la migration irrégulière, deux types d’infractions ont été distingués. La première catégorie regroupe le trafic de migrants, qui peut s’effectuer par voie terrestre, aérienne ou maritime « Nous avons pu recenser l’interpellation par les services de la police de 4630 personnes dont 280 ont été déférées. 252 Sénégalais et 28 étrangers, il n’y a pas de mineurs dans les personnes déférés pour trafic de migrants », a détaillé le commissaire Alassane Niane. « Pour les infractions connexes pour trafic de migrants à la migration irrégulière, on a totalisé 606 interpellations, 206 personnes déférées, dont 92 Sénégalais et 114 étrangers. Il n’y a pas de mineurs », a-t-il précisé.
18951 infractions commises par des Sénégalais,
Selon les chiffres présentés, les citoyens sénégalais ont commis 18951 infractions, soit 92,54% du total, contre 1527 infractions enregistrées chez les étrangers. Le directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), le Commissaire Alassane Niane, a détaillé les différents types d’infractions enregistrées, notamment celles portant les troubles contre la paix publique, à la propriété, aux personnes, à la cybersécurité, aux migrations irrégulières, et relatives au trafic de drogue. Parmi les infractions commises par les Sénégalais, celles contre la propriété arrivent en tête avec un taux de 42,89%, suivies des infractions liées aux drogues (25,72%). Sur ces infractions, les Sénégalais ont commis 18951 infractions pour l’année 2024 ce qui représente un taux de 92,54% par rapport aux étrangers. Selon le rapport, les infractions contre la propriété occupent le haut du pavé avec 42,89% suivi les infractions contre les drogues qui représentent 25,72%. Pour ce qui concerne les comportements des étrangers : les étrangers ont commis durant l’année 2024, en ce qui concerne les statistiques de la police : 1527 infractions pour les mêmes catégories d’infractions.
420 infractions contre les atteintes à la vie privée
Parmi ces infractions, les infractions qui occupent le haut du pavé ce sont les infractions contre la drogue suivies des infractions contre la propriété. C’est le contraire du comportement des Sénégalais. En dehors des infractions contre la propriété, le directeur de l’OCRTIS a mis en lumière les infractions sur la paix publique : les rites, les outrages, les racolages, les injures et les jeux de hasard. Pour ce qui concerne les infractions contre les personnes, poursuit-il, elles ont été scindées en trois (3) groupes : il y a les atteintes à la vie qui concerne les menaces de mort, les homicides volontaires, les tentatives de meurtres, les infanticides et tentatives d’infanticides. Ces infractions contre les atteintes à la vie privée sont dénombrées à 420 ce qui représente 17,80% parmi les infractions contre les personnes. En dehors de ces infractions, il y a les infractions qui concernent les violences à ascendant, les voies de fait, les coups et blessures volontaires et ces infractions ont été dénombrées à 1624. En dernier lieu, il y a les atteintes aux mœurs qui concernent les viols et tentatives de viols, les harcèlements, les actes contre nature, les attentats à la pudeur qui sont au nombre de 315 soit 13,35%.